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1 septembre 2005 4 01 /09 /septembre /2005 00:00

 

 

Cette page est en construction, la liste n'est pas complète,  il faut encore que j’aille à la pêche aux liens.

 

LES CHRONIQUES DE PHINEALILI : La suite de la saga sur Véronaville, débutée sur le site officiel français des Sims, de cette talentueuse chroniqueuse. Suivez l’histoire des familles Capp, Monty et Songedété, sans oublier de faire le détour par Montsimpa ou s’entremêlent les destins des familles Gothick, Hasseck et Simpa ou par Zarbville avec Olga Teurie, une jolie extra-terrestre qui a tout à découvrir de notre univers.

 

 


LES HISTOIRES à LA COPINE : Zoliiie  voudrait bien nous faire croire qu’elle dirige la vie de ses familles de Sims. Mais ils ont leur mot à dire, et  ne s’en privent pas. Avec un art consommé de la photographie, elle traque leurs expressions, et mêle habilement humour et téléchargements. Je la soupçonne d’être décoratrice d’intérieur, dans une autre vie. Suivez ses liens, vous ne le regretterez pas. Et ne manquez pas de lire le legacy challenge de Justin Pionnier, qui lui aussi, entend pouvoir protester.

                


 

LE JOURNAL D'ELENA TURE : Que de choses étranges dans une vie de Sim. Cela ne cesse d’étonner Elena depuis ses premiers pas en Sims 1. Et la découverte des Sims 2 n’a pas arrangé les choses. L’héroïne a conservé la même naïveté, saupoudrée d’humour subtil, dont Samourane a le secret. Y a pas à dire… elle est nature !


DEFIS SIMS : Esse, une autre mordue des défis, vous donne à lire son  legacy challenge, qui s’humanise et prend, sous sa plume des couleurs de tendresse. Le site abrite également d’autres chroniques basées sur des challenges et concours, à découvrir…

 

Les histoires de Lise : Encore une chroniqueuse issue du site officiel, qui poursuit sur son blog, un adadémie challenge haut en couleurs : A la conquête de Ruatho. Une guerre de famille intestine où le combat est rude pour prendre les rênes de la succession.

 Guide pratique de construction de Dom : Spécialiste de la construction hors normes. Dom jongle avec les codes pour réaliser des merveilles architecturales : pont incurvé, escaliers tournants, dômes, pagodes, sous-sols, caves, garages… et vous en livre le secret. Des chroniques incontournables. 

 

 


 Les chroniques de Cilou : la suite des aventures d'Anita Padbol, l'héroïne de "SOS d'une ado en détresse".


 

MA FAMILLE D'ABORD : Le dynastie challenge de Missing.  Retrouvez le sur son autre blog pour une nouvelle histoire à Véronaville : Forgottendale and Cie


 

 


SIMSOLOGIES : Le challenge Bébés à gogo, terminé par le célèbre escargot, les leçons de cuisine de Charlotte Aufraiz, et des astuces et téléchargements, comme s'il en pleuvait.

La Famille Alonsi : Chanti s'est lancée à son tour dans le défi des bébés à gogo. Vous pourrez suivre les mésaventures de cette charmante famille sur une site qui lui est entièrement consacré.


Louise Exquise : Elle aurait voulu être une artiste... elle est juste : Exquise.


 

 SITE OFFICIEL FRANCAIS DES SIMS :
THE site, où nombre de chroniqueurs ont fait leurs armes avant, ou en attendant, de construire leur site ou leur blog. Une véritable pêche aux trésors…
L’esprit du Sabre : de Zelda. Des décors époustouflants pour une chronique au parfum d’Orient. A ne pas manquer :  sa première chronique : La vie de May.
Elfes et leprechens : L’Irlande, ses trolls, ses elfes, ses personnages mythiques, là encore, de magnifiques décors, pour découvrir un univers enchanteur.
Mmcmfo « Si mon jeu était… une enquête policière », frissons garantis. Remettez vous de vos émotions en visitant son « plus beau jardin de Simcity ».
Sauver est leur devise : d'Anmi, tout l'univers des soldats du feu en Sims 1. ET ne ratez pas sa nouvelle chronique : Bouly M'Hiques, apprenti Sims2. Pauvre Bouly, bien malmené par sa créatrice qui attend de lui qu'il lui revèle tous les secrets du jeu.
Hôpital challenge :  de Minitroll
La Béotie se peuple : d’Aurerach.  Et une nouvelle histoire basée à Zarbville, sur son tout nouveau site : Les Sims d'Aurélien
La chronique des Magnolias : de GGof.
Le passage secret (ou l’histoire d’Aelys) : de Moi-je.
Au ciel quelquepart : de poupouss : Les tribulations d'un ange envoyé sous la forme d'une charmante jeune femme pour remettre les âmes égarées dans le droit chemin. Mais pour être ange, on n'en est pas moins femme.
Académie challenge : de Bulbator.

Si vous souhaitez insérer un lien vers ce blog, ne vous gênez pas, cette image est à votre disposition.
Et si vous souhaitez que votre lien ne figure pas dans cette page, faites-le moi savoir. Merci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                       

 

                       

 

                       

 

                       

 

                       

 

                       

 

                     

 

 

 

                   

 

                 

 

               

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                                     

 

                                 

 

               

 

             

 

           

 

         

 

       

 

     

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 août 2005 2 30 /08 /août /2005 00:00

Avec toutes ces bonnes nouvelles, l’anniversaire d’Eliah aurait pu passer à l’as. Heureusement, que pour une fois, la petite s’est faite entendre.
Pas la peine d’avertir la mère, elle n’avait plus donné signe de vie depuis son passage à l’âge bambine, et Eliah en avait fait son deuil. Elle ne réclamait jamais après elle, comme si elle n’avait pas de mère. D’ailleurs, c’était presque le cas.

Vous voulez savoir à quoi elle ressemble ? Regardez Zosma.

Même coupe de cheveux, mêmes yeux, même corpulence, même style. Une légère différence dans la bouche et le nez, qui demande à s’affirmer.

On jurerait des petites jumelles. Zosma qui avait tant espéré la naissance d’Eliah était ravie.

Enfin, elle avait quelqu’un de son âge à qui parler et avec qui jouer.

Des petites jumelles, je vous dis !

Dans le chapitre des ressemblances, j’oubliais : mêmes frayeurs.

Nan-nan, croyez pas qu’elles demandent à regarder la télévision, (qui se trouve à l’étage, je vous signale). Elles sont tout simplement « surprises » par le fantôme invisible, qui sévit en plein jour et fait sursauter toute la famille à longueur de temps.

On pourrait croire qu’on tourne pas rond chez les Dubagne, mais les visiteurs sont surpris aussi. Il se passe donc vraiment quelque chose de pas normal dans cette maison.

Attendez, j’ai le mot au bord des lèvres, ça commence par un b…

Ca y est, je l’ai retrouvé : BUG !

Tiens, regardez nounou Cécile. Vous croyez qu’elle est en train de danser la gigue sur le plan de travail ? Pas-du-tout, elle monte l’escalier comme vous et moi.

Et là, elle récure les toilettes dans la pièce d’à côté.

Sélène, répare la télévision du salon.
Fortiche, elle ne risque pas d’attraper des poignées de châtaignes !

Alpherg se couche dans le frig…, dans son lit !

C’était bien marrant, entre fantômes, on en riait, mais eux, ils commençaient à en avoir plein le dos, et Mahlaut s’en ouvrit à Sélène.

-Ca ne peut plus continuer comme ça, les enfants sont morts de peur. Ils font des cauchemars la nuit et dans la journée, ils sont terrorisés. Je pense que Max comprendra, j’ai demandé à la Préfecture l’autorisation de déménager.

Sélène n’était pas très chaude

-On peut peut-être attendre encore un peu.

-Ils attendent QUOI ? s’impatientait Mahlaut.

Sa mort, pardi ! Avec tous les chefs d’œuvre qui attendaient d’être vendus pour la mettre de bonne humeur jusqu’aux portes du cimetière, ils z’allaient quand même pas courir le risque de la voir partir à moitié contente. Mais ça, Sélène ne pouvait pas le lui dire, et Mahlaut trouvait le temps long (et nous donc !).

Enfin, à l’heure où auraient dû sonner 84 ans à l’horloge du temps, la faucheuse a estimé qu’elle avait fait assez de rabiot.

-Mahlaut, quand faut y aller, faut y aller. Prends ta petite valise et suis moi.

-Il n’en est pas question ! a déclaré Mahlaut. On est en plein déménagement, j’ai préparé toutes mes affaires, ça ne tiendra jamais dans une valise.

-Tu sais la valise… c’est juste pour le décorum, tu n’en auras plus besoin. Là où on va, les vêtements ne se salissent jamais, et pour le reste… tu pourras en profiter quand tu voudras.

Mahlaut têtue

-Non ! J’ai dit non ! Je veux voir le déménagement !

Le squelette la ménageait. C’était pas tous les jours qu’elle emportait un macchabée aussi âgé.

-Mahlaut, sois raisonnable, un peu. Tu as eu une belle vie, ne dis pas le contraire. Tu vas avoir une jolie tombe en or. Tu seras la reine du cimetière.

-Mmmm (pas trop convaincue)

-Et puis, je vais te servir un petit cocktail dont tu me diras des nouvelles.

-Avec l’ombrelle ?

-Avec l’ombrelle et les olives, lui a assuré sa copine.

-Bon, alors d’accord, je te suis. Mais belle, la tombe, hein ! Pas comme celle de pépé. Je veux la même qu’Ephraïm.

C’est bien la première fois que je vois ça. Pas de cris déchirants, pas de larmes. La mort de Mahlaut est passée comme une lettre à la poste. Tout le monde jugeait qu’elle avait abusé de leur patience en ne se décidant pas à mourir.

Elle laissait un bel héritage, et une jolie urne qui ne demandait qu’à trouver sa place dans le futur cimetière familial.

Parce que pour ce qui est de celui-ci, il va falloir en faire notre deuil.

Je suis tout de même un peu triste de quitter ce terrain où débuta la grande saga de notre famille. Mais je les ai entendus dire qu’ils nous emporteraient avec eux. Après moult hésitations, un nouvel élément est venu plaider en faveur de leur déménagement :

Le directeur de l’école privée ne voulait plus mettre les pieds à la maison. Il déclarait que cette famille était maudite et n’était pas digne d’entrer dans son établissement.

Qu’ils n’aillent pas à l’université, c’était une chose, qu’ils soient rejetés de l’école privée sur des a-priori, c’en était une autre.

Ils patientèrent jusqu’à l’anniversaire de Zosma, puis ils firent l’inventaire.

Ils ont bien laissé quelques plumes dans le déménagement, les gros appareils électriques refusant de se laisser emporter, mais le principal, c’était tout de même qu’ils puissent emporter nos tombes.
Je vais donc hanter une nouvelle demeure. Par chance, il y en avait une disponible et le bug des déménagements les avait épargnés, pas comme ceux des fêtes et du directeur.

Du changement, qui n’est pas fait pour me déplaire, depuis qu’ils avaient transformé la maison, je la reconnaissais plus, de toute façon.

Tout juste s’ils ont laissé le temps à Zosma d’annoncer qu’elle avait choisi la connaissance, ils ont sauté dans les voitures avec tout leur barda.

Hé-oui, j’ai bien dit « Les » voitures. Alpherg ne pouvait pas se contenter de la familiale. Très vite, il a jugé, (et fait savoir) que c’était, je cite : « une bagnole de vieux radins ». Et il s’est empressé d’acheter une bagnole de jeune qu’en jette, (du fric par les fenêtres).  Pour ma part, je trouve qu’elle fait tâche devant le garage à double portes de la nouvelle maison.

A leur place, je la planquerais dedans. Mais le garage, il leur sert de dépotoir à tout et n’importe quoi, SAUF à voitures.

 

 

Vous avez vu leur maison ? C’est pas mal, mais ça vaut pas la mienne.

Ben oui, la maison, c’est comme les chaussures, « ça se fait » à l’occupant. Au début, on y est un peu serré aux entournures, mais elle se détend, elle s’adapte au fur et à mesure des besoins. Si bien qu’après des années, on s’y sent comme dans des pantoufles. Celle-ci, elle présentait pas mal, mais question pratique, c’était ZERO. D’ailleurs, nous les fantômes, on refuse d’y mettre les pieds, on se contente d’errer dans le jardin.

Dès qu’ils eurent déballés les cartons, ils s’empressèrent de téléphoner à l’école privée pour voir si le directeur accepterait de réviser ses positions. Tu penses, fouinards comme ils sont, à toujours vouloir visiter les maisons du quartier, (sans jamais montrer la leur), Lionel Fleury, Vince Michaud et Boris Baraut,  se sont battus à qui serait le premier sur les rangs. C’est Lionel qui a gagné. Je vous dis pas le soulagement de la famille en le voyant descendre de sa voiture et accepter de lui faire l’honneur de venir mettre son nez (de fouine, je maintiens) dans des affaires qui ne le concernent en rien.

-J’aimerais beaucoup visiter votre maison, ça m’aiderait à décider si votre fille est digne de rentrer dans MON école privée…

-Je t’en ficherais, moi des visites ! Mais ils y tenaient tellement, à c’técole.

-Mais comment donc, cher Monsieur Fleury. Vous avez bien le droit d’être exigeant, vous avez une réputation à soutenir. Vous avez travaillé si dur pour  doter la ville d’un établissement calqué sur le standing anglais. Au fait, les uniformes, vous les faites également venir d’Angleterre ? Ah-oui, ça se voit, la coupe est par-fai-te.

Ce qu’il faut pas entendre !

M’enfin, ça marchait, il se sentait plus de joie le Lionel. Il avait d’ailleurs une manière bien à lui de faire savoir qu’il était content : il se grattait les dessous de bras, comme une guenon et répétant « Bien-bien ! » et en distribuant des points de cirage de pompe à qui mieux-mieux.

Dans le salon, j’ai bien cru qu’il allait s’accrocher au lustre. Il sautait en l’air, battait des mains, criait « Woaa-hoooo ! ».  Il était complètement bluffé. Il leur a collé un 45 pour la visite, et avec le cirage de pompes, ils étaient rendus à 72 points d’estimation. Plus que 18 ! C’était du tout cuit, comme les homards qui n’attendaient que son bon vouloir pour être dégustés.

 

 

D’ailleurs, l’odeur des homards qu’avait préparés Sélène, commençait à lui chatouiller les naseaux. Il se faisait de l’air sous les trous de nez avec la main, en clamant

-Ca sent rudement bon !

Mais !!!

Attendez… pincez-moi, je rêve là ? C’est pas ce trouduc de pique-la-lune que je vois à table, affublé d’un béret et bardé de médailles ? Benjamin Renaudin ! Il sévit encore ici, celui-la.

Ah, il a pas fait un gros chopin en ramenant ce camarade de travail à la maison, Samson, je vous le dis !

Lionel a fait honneur aux homards, il en a pris deux fois. Et Samson s’était fendu d’un petit dessert, un gâteau au chocolat qui était sa spécialité. En le regardant s’empiffrer, il n’oubliait pas de faire marcher la brosse à reluire. Les filles allaient l’avoir leur place à l’école privée. C’était certain…nement ce qui serait arrivé, si cet andouille de directeur n’avait pas oublié de noter le repas. Pressé d’aller digérer il a fait ses comptes vite-fait mal-fait.

-Ah, je regrette, 80 points, ça ne suffit pas. N’en faut 90 minimum. Des enfants vivant dans une telle famille ne sont pas dignes…

Schmelkgronfscrutchzut-de-zut-de-zut ! Pour rester poli.

 

 

L’a fallu expliquer aux petites qu’elles feraient mieux de faire leur deuil de l’uniforme.

-Vous ne perdez rien, ces jupettes et ces chaussettes sont complètement ridicules. Surtout à ton âge Zosma. Si tu allais à l’université, tu verrais que ça ne se fait plus du tout. Les étudiants ne voudraient jamais porter ça.

Je sais pas si c’était tellement une bonne idée de lui parler de l’université. Déjà qu’elle ne parlait que de ses copines, qui allaient toutes rentrer à l’université de la Fiesta en fin d’année, scolaire et commençait à faire des demandes de bourses qui lui seraient totalement inutiles.

M’enfin, elle a rayé l’école privée de ses aspirations. Ils ont tout de même essayé de ré-inviter le directeur, pour voir jusqu’où irait sa mauvaise foi. Mais ils se sont pas fendus cette fois, les homards étaient calcinés. Seulement, il était pas fier Lionel. Une fois dessaoulé, il s’était rendu compte de son erreur, et il a essayé de rattraper le coup. Il leur a mis 45 points de cuisine, ce qui leur a donné un total de 135 points et il a annoncé qu’il était impressionné et que les filles pourraient aller à l’école privée.

Oui-mais, à présent, tout le monde s’en fichait !

 

 

Celui qui s’en fichait le plus, c’était encore Nathel. Remarquez, pour ce que ça le concernait… Maiiiis, s’il y avait une chose dont il se fichait pas, c’était de la bonne.

Hé-oui, les hormones le travaillaient dur. Il bourgeonnait, sa voix muait, passant des aigus aux graves sans crier gare, une ombre de duvet sur les lèvres, il était en train de devenir un homme. Et un homme qu’avait pas les goûts perdus, qui plus est.

 

 

Adolescent, Nathel était considéré comme un véritable petit génie, cumulant de brillantes études –n’avait-il pas remporté le concours d’orthographe du canton ?- avec un job médical où malgré son jeune âge, les grands pontes n’hésitaient pas à lui confier de grandes responsabilités. Adulte, il fit toute ma fierté. Beau gosse, intelligent, travailleur…

Oui, tu peux le regarder et prendre exemple, Alpherg !

 

 

Dès qu’il devint adulte, il fut bombardé externe des hôpitaux, et il alla déclarer sa flamme à Kérine, notre bonne. En avait-il assez rêvé de ces seins que nul ne saurait ne pas voir, à moins d’être complètement bigleux. Mais bien-sûr, il sut lui tourner un compliment qui n’avait rien à voir avec l’objet de tous ses fantasmes.

-Kérine, depuis des années, je vous vois travailler dur dans cette maison. J’ai pu apprécier votre conscience professionnelle, votre sérieux, votre endurance. Toutes ces qualités qui se font rares, et qui ont fait que, peu à peu, je suis tombé sous votre charme. Kérine, je vous aime.

 

 

 

Kérine, qui en avait ras la casquette des patrons aux mains baladeuses et aux compliments graveleux, ne résista pas à cette déclaration. Surtout qu’il était beau, le jeunot ! C’est pas parce-que c’est mon descendant, mais ils peuvent aller se raccrocher, les townies de Vipercanyon. Elle accepta sur le champ d’emménager et rapporta 9 000 $.

 

Comment ça, il aurait pu choisir un autre endroit pour sa déclaration ! Y fait ce qu'il peut, pas ce qu'il veut ! Elle arrêtait pas de briquer Kérine.

 

 

Me demandais… avec l’allure qu’elles ont les bonnes, et le pois chiche qui leur tient

généralement lieu de cerveau, s’il avait été bien inspiré, Nathel.

Un coup d’œil sur l’aspiration me rassura à moitié : Kérine rêvait de fonder une grande famille. Mais quand elle eut enlevé sa défroque de bonne, fournie par la maison de placement, qui doit être tenue par une madame Claude reconvertie, j’eus la surprise de voir qu’elle avait beaucoup de goût, et je dirai même de classe.

Cela n’échappa pas à Sélène, qui la pressait maintenant de faire un enfant.

Niveau connaissances, Kérine pouvait faire la pige à Nathel, qui n’avait complété que ses barres de physique et de créativité. Elle choisit de faire carrière dans la politique, et dès sa première journée de travail, fut nommée député, avant de se retrouver membre du Congrès.

Alpherg, lui, avait toutes les veines. Il venait d’atteindre le sommet de sa carrière sportive et était devenu une légende du stade. Il amassant une petite fortune, revendant les tableaux que lui peignaient Sélène et Samson, et se maintenant grâce à ça en platine. Il ne prenait pas la peine de dormir, usant et abusant de l’énergiseur.

Un autre petit veinard, c’est Samson.

Chais pas, sont un peu durailles à comprenotte à l’armée. Pour la Nnnnième fois, et la dernière, c’était y a pas si longtemps, un satellite menace de s’écraser sur la terre. Doit-on pulvériser ou intercepter ? PULVERISER !! Nom dediou, va falloir vous le dire combien de fois ? Enfin, tant qu’ils reversent 55 000 $ pour se l’entendre dire et re-dire, on va pas se plaindre non plus.

Bon, c'est pas la peine d'en rajouter non plus Sélène, il a pas fait l'exploit du siècle, il a juste un peu de mémoire, lui !

Les amours entre Sélène et lui n’ont pas pris une ride, eux. Il ne jure toujours que par sa Sélène, devenue pique-assiette professionnelle, ce qui lui laisse pas mal de jours de congés, qu’elle consacre à son art, ce qui fait le bonheur d’Alpherg.

 

 

Enfin, quand je dis que les amours n’ont pas pris une ride… Côté Samson, c’est sûr, côté Sélène, ça l’est moins. Après des années de bonheur conjugal sans nuage, elle a voulu mettre un peu de piment dans sa vie en ayant une aventure. Elle a rien trouvé de mieux que de choisir Romuald Lendro, le livreur de pizza italien, père de l’horrible Difda. Il n’allait pas tarder à se révéler sous son vrai jour de macho possessif et jaloux, et créer de gros problèmes à la famille. Je vous en toucherai deux mots plus tard, car pour l’instant…

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29 août 2005 1 29 /08 /août /2005 00:00

Pour l’instant, c’est le moment de fêter l’anniversaire d’Eliah.
Ben, quoi ? Qu’est-ce y se passe ?? Lui manque quelque chose ? Sélène et Lydia, notre nouvelle-ex bonne, ont tout l’air d’avoir vu un revenant. Serait-ce que le bug des fantômes invisibles serait reparti ?

Aaaah-bon, c’est que ça : Elle ressemble à Zosma.

Qu’est-ce que ça a de surprenant ? Déjà quand elles étaient gamines, heureusement qu’il y avait les fringues pour les distinguer. On fera pareil, no problem.

Le problème, il est ailleurs, le problème ! En digne fille de son papa, mademoiselle Eliah a choisi, non-pas la richesse, je commençais à me rendre compte que c’était pas si terrible que ça à gérer. Non, elle a préféré le Plaisir.

Et alors là, c’est la cata ! C’est pas par les fenêtres qu’elle entend jeter l’argent, c’est pire.

Elle veut tout-tout-tout ce qu’il y a de plus cher sur terre. Elle en rajoute une couche à chaque fois. C’est une ruine !

 

 

Nathel en fait trop. Il a été nommé interne après avoir fait remarquer en pleine séance d’opération, que le chirurgien faisait une faute. Après quoi, il a passé son temps à étudier afin de devenir généraliste. Résultat, il se tue au boulot, trois soirs de suite, il n’a pas eu la force de se traîner jusqu’à son lit et s’est évanoui dans le jardin.

Faudrait qu’il pense à se ménager, surtout qu’on va avoir besoin de ses services d’ici peu.

 

 

Vi, parce-que y a pas qu’au boulot qu’il a bien travaillé, Nathel, si vous voyez ce que je veux dire…

Dès qu’il s’aperçut que Kérine attendait un heureux événement, Nathel lui demanda sa main. Il aurait bien voulu que le bébé porte son nom, et aussitôt après les fiançailles, il parla de mariage. Mais… impossible de passer sous cette foutue arche de mariage. Y avait pourtant rien pour gêner, ni devant, ni derrière, ni à côté. Mais les futurs étaient comme la cigogne devant son assiette, ils ne savaient pas par quel bout la prendre.

Je vous ferai remarquer que sa demande, il l’a faite au piscine-pool. Ils ne se refusent vraiment rien. Dans le piscine-pool, ils ont installé des appareils de musculation tout ce qu’il y a de plus performant, ben-tiens, Eliah avait mis son grain de sel !

Ah, y avait longtemps qu’ils m’avaient pas emmené en ville. Heureusement, Zosma voulait absolument le dernier modèle de téléphone portable. Eh oui, parce que faut pas croire que vous êtes débarrassés en leur payant un portable dès qu’ils en émettent le désir. Les portables, c’est comme les fringues, ça suit la mode. Faut le dernier sorti sinon rien !

Donc, elle s’est portée volontaire pour aller à l’épicerie. Soit-disant pour remplir le frigo de légumes frais.

 Elle en a profité pour se faire un ami Bernard… quelquechose.  Vous le reconnaissez ? C’est lui qui se croyait à Longchamp quand Zaniath faisait la course à ses 30 crac-cracs dans les cabines d’essayage. Ben, il s’est reconverti, il a largué le père Tazzi pour travailler dans une grande surface alimentaire, où on est prié de regarder, mais de pas toucher, et surtout pas d’acheter, sinon… des téléphones portables. Dans un sens, ça tombait bien, c'était tout ce qu'elle voulait, en fait.

Quand elle est revenue de la ville, Zosma était très en colère. On l’avait arrêtée au moins trois fois dans la rue en l’appelant Eliah. C’est vrai que nous, on a les fringues pour s’y retrouver, mais les étrangers, eux, ils s’y perdent. Alors, elle a décidé de se changer de look.

A 16 ans, c’est quand même la honte d’être confondue avec une gamine de 13. Mettez-vous à sa place, un peu. Alors, elle s’est fait décolorer des mèches et elle a un peu changé de coupe.

Zosma est une descendante modèle. Elle est un petit génie, ça va de soi. Elle a atteint le plus haut grade qu’on puisse donner à une ado dans la police, et elle remplit patiemment ses barres de créativité. Les garçons, elle n’y pense même pas. Même le beau gosse de l’épicerie, elle s’est contentée de s’en faire un ami.
Mais, il y a un mais. Elle ne rêve que d’université.

Pour le moment, on la fait poireauter gentiment en lui faisant collectionner des bourses, mais quand elle les aura toutes, hein ? Qu’est-ce qu’on va pouvoir lui trouver pour lui éviter la déprime ?

La question reste posée, mais pour le moment, on a eu autre chose à penser. Au terme d’une grossesse sans problème, Kerine a mis au monde le premier descendant de la 7ème génération, un joli petit garçon, qu’ils ont appelé Mérak.

Et c’est à cette occasion que les ennuis avec Romuald Leandro ont commencé.

Rha, les pénibles ! C'est qu'un bébé, une petite larve ! Mais vous voulez le voir en gros plan, bien sûr. Alors le voilà.

Il est su-per-be !

Qu'est-ce je dis là ? Ca y est, moi aussi, je gatouille !

Vous voyez ce chantier avec la poubelle ? Hé-ben, c’est l’œuvre de Romuald !

Ooooh, on s’en est pas rendus compte tout de suite, c’est qu’il est malin, l’animal : Il se planque !

 

 

Depuis la naissance de Mérak, il ne se passait pas un jour, pas une nuit, sans que la poubelle soit renversée. Ils ont commencé par accuser les filles

-Si vous êtes pas fichues de conduire la voiture sans faire des saletés partout, on va déclarer le conducteur. Vous z’aurez plus qu’à prendre un taxi quand vous voudrez aller en ville.

Elles protestèrent à grands cris et le lendemain, quand la poubelle étala de nouveau ses entrailles nauséabondes, elles n’avaient même pas pris le volant. Il fallut donc chercher la cause ailleurs. C’est Alpherg qui huma le pot aux roses.

-Vous ne devinerez jamais, ce que j’ai vu en ramassant mes billets sur la terrasse.

-Non ! Qu’est-ce que tu as vu ?

-J’ai vu cet enfoiré de Romuald Leandro, se sauver comme un malpropre, et comme par hasard, la poubelle était renversée.

-Ca ne veut rien dire, intervint Eliah. Pourquoi il ferait ça ? C’est un ami de Sélène.

-Ben, c’est un faux-ami, si tu veux mon avis. Je te parie ce que tu veux que c’est lui. D’ailleurs, si tu y réfléchis, ça a commencé juste après l’anniversaire de Mérak.

-Je vois pas le rapport.

-Le rapport, c’est qu’il était là.

Eliah haussa les épaules

-Il est TOUJOURS là ! Il y était déjà avant, je te signale.

-Et puis faudrait déjà qu’il ait une raison, releva judicieusement Zosma.

 

-Je crois que je la connais, la raison, lâcha Kérine. Trois paires d’yeux la dévisagèrent.

Vous ne vous souvenez pas, après la naissance, Sélène a demandé à tout le monde de partir,  et elle est montée se coucher avec le grand-père. Ils étaient si heureux que je crois bien qu’ils ont tiré le feu d’artifice.

-Et alors ??? Ouais, d’accord, c’est un peu dégoutant, à leur âge, mais c’est leur droit ! Ils sont mariés, non ?

-Eh bien, ça n’avait pas l’air d’être l’avis de Romuald. Il n’était pas parti, comme Sélène le lui avait demandé, et il avait l’air furieux.

-Mais, qu’est-ce que ça peut bien lui faire, à lui, si les grand-parents sont encore verts ? Il est jaloux, ou quoi ? interrogea Zosma.

-Je crois que tu as dis le terme : il est jaloux, conclut Kérine.

Avant qu’elle n’ait eu le temps de l’en empêcher, Zosma alla trouver Samson

-Pépé, tu sais pas ce que je viens d’apprendre ? Il paraît que ce serait Romuald, l’ordure qui renverse les nôtres. Alpherg dit qu’il l’a vu s’enfuir et que la poubelle était par terre.

-Qu’est ce que tu me chantes, là ? Alpherg a dit… ? Mais elle est toujours par terre la poubelle ces derniers temps, ça ne veut rien dire.

-Ah, c’est bien ce que lui a répondu Eliah. Mais tante Kérine dit que ça pourrait s’expliquer.

-Je vois pas comment, trancha Samson. Mais, je vais mener ma petite enquête. Je vais installer mon chevalet devant la fenêtre, et surveiller tout ce qui se passe dans la rue. C’était bien la peine d’emménager dans le quartier chic pour que des petits voyous passent leur temps à nous enquiquiner. Je m’en vais leur tirer les oreilles, moi !

Pas plus tard que le lendemain, voilà ce qu’il vit en relevant le nez de son tableau : Romuald et à côté de lui, la poubelle renversée.

-Cré-non-de-non ! jura-t-il, mais c’est qu’Alpherg avait raison !

Ni une, ni deux, il sortit comme un diable de la maison en criant

-En voilà des manières ! Ca te prend souvent, espèce de malappris ?

Mais c’est qu’il s’est rebiffé, l’animal

-Malappris toi-même, vieux shnock ! Ca té prend souvent, d’accouser sans preuve ? Ma qué j’allais ramasser votre poubelle, et tou me sautes dessus ! Tou es sénile, ma parole ! Ca m’apprendra à rendre service aux amici. Enfoncé toi bien dans le crâne que j’y souis pour rien. Absoloument pour rien. Et tou va mé faire des excouses !

Samson était bien sûr qu’il était coupable. Une minute avant, la poubelle était encore debout, il avait juste pris le temps de faire un mélange de couleurs pour son tableau bleu, et quand il avait relevé la tête… Mais Romuald avait raison, il ne l’avait pas pris sur le fait. La mort dans l’âme, il lui présenta des excuses. Mais il se promit intérieurement

-Je l’aurai, un jour, je l’aurai !

Le lendemain, il le rata encore. Quand il vit la poubelle par terre, il n’eut que le temps d’apercevoir ce faux-frère de Romuald qui prenait les jambes à son cou.
-Cré-non-de-non-de-non-de-non ! Jura-t-il, il faut absolument que je reste à surveiller sans me laisser distraire par autre chose. Il s’installa sur une chaise face à la fenêtre et il passa toute ses journées à fixer la rue.

 

-Je crois bien que ton grand-père ne tourne plus très rond, confia Kérine à son fils. Il passe ses journées devant la fenêtre, comme un mollusque.

-Arrheu, répondit éructa Mérak. Ce qu’elle prit pour une approbation.

-Ah, tu t’en rends compte, toi aussi ! Sélène  s’est montrée bien imprudente. A-t-on idée d’avoir une aventure avec le livreur de pizzas ? Samson a bien dû se douter de quelque chose, ça l’a anéanti, le pauvre vieux.

Meuh-non, il se doutait de rien, le pauvre vieux ! Il était toujours aussi amoureux de sa Sélène, surtout depuis le feu d’artifice. Il passait son temps à lui faire de grandes déclarations d’amour, quand il était pas vissé à la fenêtre. C’est à dire… pas tout le temps quand même. Au saut du lit, juste avant de prendre son tour de garde.

Et sa patience fut récompensée. Il vit Romuald, s’approcher de la poubelle en regardant bien si personne ne le voyait, et vlan ! Un grand coup de tatane dedans, la poubelle vomit ses tripes.

-Halte là ! cria-t-il. La main dans le sac, mon gaillard ! Prétends un peu que c’est pas toi, cette fois. Je t’ai vu ! Vu, de mes yeux vu ! Et dire que Sélène ne jure que par toi. Ah, elle va être bien déçue, quand elle va savoir que tu t’amuses comme un garnement. Surtout que c’est elle qui est de corvée de ramassage (vous me direz, ce n’est que justice). Tu crois qu’elle a pas assez de boulot, avec la cuisine à s’occuper, le jardin, à entretenir… tiens, oui, le jardin. Pour ta punition, tu vas le faire à sa place. Et que ça saute !

Romuald, c’est qu’une lavette. Il est jaloux, menteur et veule. Devant Samson déchaîné, il a jaugé qu’il ne ferait pas le poids. Faut dire que Samson, il est au top question physique, il s’entretient quotidiennement. Tandis que lui, à part quand il se fait rincer chez nous, il mange que des pizzas, bien lourdes et bien huileuses. Il a filé doux comme un mouton et s’est tapé la taille des haies et l’arrosage de toutes les fleurs. Après, on l’a plus revu pendant quelques temps.

Aaaah, ça soulage de voir, qu’y a une justice !

Pour s’occuper du bébé, Kérine et Nathel ont décidé d’embaucher une nourrice. Pas de bol, ils sont tombés sur l’abominable Karelle. Y avait longtemps qu’elle avait pas failli faire cramer la maison avec ses omelettes norvégiennes. Regardez-moi cette tête à claques. On dirait qu’elle se demande ce qu’elle va encore inventer pour faire suer le peuple.

-Gnark-gnark, Sélène croit que j’ai oublié que c’est à cause d’elle que je me suis retrouvée à faire de la gelée de groseille. Mais ça ne s’oublie pas des choses comme ça. Je vais m’en occuper du petit-fils, moi !

Et voilà ce qu’elle a inventé pour nous traumatiser le petit. Elle est allée le coucher dans un lit ROSE ! Ce lit-là, ils l’avaient remisé dans une chambre à l’étage, avec tout un tas de bric-à-brac. Pour l’héritier, bien sûr, ils avaient choisi un lit BLEU ! Ce lit, il était dans la chambre des parents, au rez-de-chaussée, à portée de main, comme il se doit. Vous me direz pas que c’est pas juste histoire d’embêter son monde, que la nounou s’est tapée l’escalier avec le paquet sur les bras. Et après, qui c’est qui a été obligé de le redescendre ? Hein ?!

Et ça, vous avez vu ? Elle l’a collé par terre, au risque de lui faire attraper une pneumonie.

JAMAIS, on ne fait ça chez nous. On le prend dans ses bras, on le porte jusqu’à prendre racine, on le pose pas par terre. NON !

Ooooh, ça commençait à bien faire ! Quand elle est allée nettoyer la douche au lieu de lui donner son biberon, ils ont compris qu’ils pouvaient se passer de nounou. Surtout si c’était elle, la nounou. Un jour, faudra qu’on soit suffisamment roublards pour faire semblant d’être ses meilleurs-meilleurs amis et la faire emménager, qu’on s’en débarrasse une bonne fois.

Tiens, y avait longtemps !

Eliah, à son tour a demandé à faire une petite virée en ville. Faut dire qu’elle, à part dépenser, dépenser, dépenser, elle a pas souvent envie d’autre chose. Ah, si ! Aller à l’université, bien sûr, et ce désir là, il reste scotché d’un jour sur l’autre souligné d’un trait rouge. Alors, pour une fois qu’elle voulait inviter quelqu’un pour un rendez-vous, pensez si on a sauté dessus.

Elle a mis sa robe des dimanches, et elle a invité le livreur de journaux à aller faire un tour au parc des amoureux.

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27 août 2005 6 27 /08 /août /2005 00:00

Décompte des points pour le legacy challenge

Des enfants avec 5 NPC différents
( Facteur, réparateur, pompier, désinsectiseur, bonne) = 5 pts
24 amis à 1/3 de point chaque                                    = 8 pts
7 générations atteintes                                                 = 7 pts
Valeur des biens : 1 8 400 00 $                                   = 19 pts
7,5 tombes platine :                                                        = 6,5 pt
(je n'y suis reprise à deux fois pour celle de Max).

Désirs impossibles :
Max, Hélios, Célia, Aleph, Ephraïm, Sélène, Samson, Nathel 
Benjamin, maîtrisent toutes les compétences
(désir impossible)                                                                    = 9 pt
Zaniath 30 crac-crac                                                      = 1pt
Mahlaut 30 meilleurs amis                                              = 1pt
Alpherg 100 000 $                                                         = 1 pt

Fantômes :

1 fantôme mort de peur                                              = 1 pt
1 fantôme mort de vieillesse                                        = 1 pt
1 fantôme d'électrocuté                                               = 1 pt
1 fantôme mort de faim                                               = 1 pt
1 fantôme mort par le feu                                            = 1 pt
1 naissance ET.                                                          = 1 pt
1 fantôme mort par le soleil                                         = 1 pt

Bonus:
10 récompenses d'aspiration                                      = 2 pts
Les Sims peuvent voir les fantômes                            = 4 pt
Rigel 4 20/20 à l'université                                         = 1 pt
Rigel, 20 amis à l'université                                        = 1 pt

                                                                                ---------
                                                                 Total        72,5 points

Record anglais : 80 points

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27 août 2005 6 27 /08 /août /2005 00:00

Tiens, y avait longtemps !

Eliah, à son tour a demandé à faire une petite virée en ville. Faut dire qu’elle, à part dépenser, dépenser, dépenser, elle a pas souvent envie d’autre chose. Ah, si ! Aller à l’université, bien sûr, et ce désir là, il reste scotché d’un jour sur l’autre souligné d’un trait rouge. Alors, pour une fois qu’elle voulait inviter quelqu’un pour un rendez-vous, pensez si on a sauté dessus. Elle a mis sa robe des dimanches, et elle a invité le livreur de journaux à aller faire un tour au parc.

Alpherg lui a même laissé la voiture.

L’est peut-être plus grosse et plus chère que sa première, mais l’est toujours aussi tarte, sa voiture. Et encore, vous, vous entendez pas le klaxon !

Nan, moi non plus, mais je l’imagine customisé.

-La cucaracha, la cucaracha…

Regardez s’il a l’air malin, le livreur.
Heureusement qu’Eliah est un peu plus dégourdie, moi je vous le dis !
Il croit quoi ? Que c’est pour lui permettre de s’affaler qu’elle l’a entraîné sur ce banc ?
Elle le veut, elle l’aura son premier baiser !

Ca lui a pris… un certain temps. Il était dur à décoincer le puceau, mais elle l’a eu !

Quand ils sont rentrés, le gamin se sentait comme sur un petit nuage. Il planait dans la voiture, à mille lieues des réalités ! Faut dire qu’il avait jugé le rendez-vous paradisiaque, et il avait supplié Eliah :

-Appelle moi, vite, je t’en prie, appelle moi, appelle moi.

Je vois pas d’où elle aurait pu l’appeler puisqu’il était encore à côté d’elle, et qu'elle le ramenait à la maison. Mais il insistait

-Appelle-moi, appelle-moi.

Bon, on va pas le contrarier, non plus !

Ah-mais c’est que ça valait le coup de le ménager.
Il s’est pas contenté de lui offrir un bouquet de roses rouges, il lui a ramené un flipper !

Bon, Eliah n’avait pas attendu après lui pour faire la pantomime pour en avoir un. Mais c’est l’intention qui compte, pas vrai ? Celui-la, ils se sont dépêchés de le revendre. Ca a toujours servi à acheter une chose largement aussi inutile, mais dont elle avait une envie folle-furieuse.

Une fontaine à bulles !

Quand elle a commencé à avoir envie de ça, tout le monde lui a crié

-JAMAIS !!

Ils trouvaient, et je partage leur avis, que c’était d’un ridicule consommé. C’est grand, ça prend la place, ça coûte une fortune pour ce que c’est… On avait vraiment pas besoin de ça.

Mais à force de :

-Allez, papa, alllez ! Tu peux bien m’offrir ça pour me récompenser d’être un petit génie. Je suis responsable d’équipe au fast-food, et je travaille pourtant comme un chef à l’école.

et de :

-Non, garde ton fric, y a que la fontaine à bulles qui m’intéresse ! Chaque fois qu’il voulait lui acheter un petit autre chose,. Alpherg a fini par céder. C’est comme ça que depuis, j’ai cette horreur sous le nez dès que je fais un pas hors de ma tombe.

Kérine a été nommée juge.

Ouais, elle se la pète un peu. Elle ferait mieux de se dépêcher si elle veut pas rater l’anniversaire de son fils. Il va souffler les bougies sans elle, au train de sénateur où elle va.

Tout juste !

C’est Samson qui a officié. Lui qui a fait disparaître les bougies en trop, lui qui a porté le gamin au-dessus du gâteau, lui encore, qui a été de corvée pour le pot.

Chais pas si vous avez remarqué, mais le premier truc urgent, quand les bébés deviennent des bambins, c’est pas le biberon, comme tout le monde croit. C’est le pot !

Ils sont toute une tribu à aller lui faire chauffer son biberon, et pendant ce temps là, il évacue le trop-plein de la veille. Après, c’est le cercle infernal, faut le laver, changer la couche…

Et donc, Mérak copieusement gavé de lait futé, hyper-vitaminé, menaçant de fuir à tout moment, se retrouva sur le pot pour la corvée réservée au pépé. Il avait pas la tête dure, il apprit le jour même à être propre, le petit nange.

N’écoutant que son courage, Samson voulut lui apprendre la marche dans la foulée. Mais il trouvait que ça n’allait pas si vite.
Ca aurait été plus vite s’il ne s’était pas arrêté à tout bout de champ pour se tenir les reins !

-Rha lala, c’est plus de mon âge, gémissait-il.

-Laissez papa, nous aussi on voudrait bien lui apprendre quelque chose, au petit. Vous n’allez tout de même pas tout faire, intervint Kérine, en lui ôtant la future merveille des mains.

C’est vrai, c’est pénible les grand-parents, c’est toujours après les bambins. Et les parents ? Qu’est ce qu’il leur restera comme souvenirs à partager avec leurs gosses, si ils leur apprennent tout ?  Sans compter qu’ils sont pas éternels, et que les mômes sont dix fois plus malheureux, quand ils passent l’arme à gauche, s’ils leur vouent une reconnaissance éternelle pour leur avoir permis de bien grandir.

Donc, c’est madame le juge qui se chargea de la marche en rentrant du tribunal.

Nathel, lui, prit sur son temps d’études pour lui apprendre à parler. Il avait bien du mérite, nommé plus jeune spécialiste de Vipercanyon, il travaillait comme un malade remplissant ses barres de compétences avec acharnement. Il avait déjà rempli ses barres de logique et de créativité. Lui manquait plus qu’un point de mécanique, trois de nettoyage, quelques points de physique et presque tous ses points de cuisine à attraper. C’est qu’il avait pas trop le temps de cuisiner, et d’ailleurs, Sélène squattait la cuisine, interdisant qu’on touche à « ses » fourneaux.

-Au fait, ça fait combien de temps qu’on n’a pas vu Romuald ? s’avisa Sélène, sur ces entrefaites. Elle avait pas fait le rapport entre la poubelle renversée et son Othello de banlieue, et il commençait à lui manquer. Les fusées du feu d’artifice ayant pâli dans ses souvenirs.

-Faudrait peut-être l’inviter, insista-t-elle, devant le silence-réponse. Kérine, tu pourrais pas l’appeler ? Tu lui diras qu’il y a du chili au menu, il adore ça. Moi je dois surveiller la cuisson.

Ah ben, ça va faire du joli, tiens ! Teigneux comme je le connais le Romuald.

Romuald se serait damné pour un chili. Il accepta donc l’invitation avec empressement.

Mais, quand même, pour marquer le coup, il se pointa quand plus personne ne l’attendait.

-Qui ça peut bien être à cette heure ? Tu vas voir Samson ? avait demandé Sélène qui s’apprêtait à se mettre au lit en tenue légère. L’est pas comme toi, Jeanne, l’est pas frileuse, elle ! Seulement Samson voguait déjà dans les bras de Morphée. Elle était donc descendue ouvrir à un Romuald pas gêné, qui demandait

-J’espère qu’il reste du chili.

Partagée entre le plaisir de le revoir et l’envie de lui dire que c’était pas une heure pour arriver, Sélène lui servit un reste qui traînait sur le plan de travail. Mais elle ne put s’empêcher de lui faire une remarque

-Tu pouvais pas arriver plus tôt ? Tout le monde dort, on n’allait pas passer toute la nuit à t’attendre.

-Estimé-toi heureuse que je souis venu ! répliqua-t-il, en torchant son assiette.

-   ???

-   Né fais pas l’innocente, tou veux ! Tou m’as pris pour oune imbécilé. Ton mari et toi, filez encore lé parfait amour. Jé sers à quoi, moi dans l’histoire ? Dé bouche-trou ?

Ben-oui, qu’est ce qu’il croyait ? c’est NOTRE histoire, pas la sienne !

L’a fallu que Sélène fasse preuve de diplomatie, et qu’elle s’excuse et se re-excuse, s’aplatissant comme une limande.

-Non, je te jure que je tiens à toi, Romuald. Samson et moi, c’est… la force de l’habitude, tu comprends. Tandis qu’avec toi… tu es tellement fougueux, tellement  viril ! Je me sens plus jeune.

-Et ?

Il en revoulait, l’emplâtre

-Et… Je ne peux pas me passer de toi, je t’ai dans la peau, j’en mourrais si tu ne voulais plus me voir.

-Et ???

 

Et tu vas prendre mon pied aux fesses si tu continues à la ramener, Don-Juan de mes deux !

-Et je t’en prie, je t’en supplie, Romuald, mon chéri, je te promets, Samson n’est plus qu’un vieil ami, presque un frère. C’est toi que je veux, toi qui me combles, toi l’amour de mes vieux jours.

Bon, ça va durer encore longtemps, ou son orgueil est enfin satisfait ? Non, il garde une dent contre elle.

-Mmmouais… qu’est-ce qui mé lé prouve ?

Oui-ben, à cette heure là, plus rien !

Ca avait duré une bonne partie de la nuit, et au petit jour, il est reparti, l’air mauvais (si-si, regardez, l’air mauvais qu’il a). Et vlan, il a remis un grand coup de tatane dans la poubelle en traitant Sélène de noms d’oiseaux, entre ses dents.

-Cochonneria ! Ma qué tou croyais mé faire porter des cornes à moi ? Tou mé connais mal. Jousqu’à la muerte, jé t’en voudrais. C’est ma pétite vendetta ! Tou as pas fini dé la ramasser ta poubelle, traîtresse !.

Qu’est ce qu’elle avait eu besoin de l’inviter à manger le chili, aussi ?

Finalement, Alpherg a fini par céder aux prières d’Eliah et accepté de l’inscrire à l’université, tout en la prévenant :

-Tu sais que tu ne pourras pas poursuivre le challenge. Tu en es bien consciente.

-J’en ai rien à faire du challenge. Tout le monde va à l’université, et moi, je m’encroûterais ici, pour les beaux yeux de ma grand-mère. C’était son truc, la guerre des branches, pas le mien. Justement, Scheratan me propose de venir m’installer dans l’appartement qu’elle partage avec Antoine Joubert. Paraît qu’elle est fiancée, ils se marieront quand ils auront terminé leurs études.

Entre nous, les études, ils étaient pas prêts de les terminer, à la vitesse où ils avançaient. M’enfin, Scheratan accueillit sa jeune nièce ave empressement.

Mais c’était mal connaître Eliah que de se figurer qu’elle allait faire long feu chez sa tante. Quand elle avait entendu parler d’un appartement, je sais pas ce qu’elle s’était imaginé comme palace. En fait, il y avait deux chambres, à peine plus grandes qu’à la cité universitaire, et un séjour/salle à manger/cuisine étriqué.

De plus, Antoine et Scheratan passaient leur temps à étudier. Elle en eut vite assez.

-Mais c’est nul, nul et archi nul, chez vous. Vous n’auriez pas pu fonder une association à tout ce que vous étiez ?

-Si ça ne te convient pas, tu peux toujours demander à en rejoindre une. Nous, on se trouvait très bien ici, jusqu’à ton arrivée. Mais, tu n’es jamais contente, répliqua Scheratan agacée.

-On fait comment pour en rejoindre une ? demanda-t-elle, intéressée.

-On prend le téléphone, et on demande à rencontrer les membres. Si tu leur plaît, c’est dans la poche. Mais je te prévient, c’est pas facile de se faire accepter.

-Pffeu, je vois pas pourquoi on m’accepterait pas. J’ai toujours obtenu tout ce que je voulais. Si je veux rejoindre une association, je la rejoindrai. J’appelle laquelle ?

-T’as qu’à appeler celle des garçons. Le fils Leritier est bourré de tunes, il devrait te plaire, lui lança Antoine, sans lever le nez de ses devoirs.

Elle vit débarquer trois énergumènes en toges.

-Ils se croient où, à Rome ? pensa-t-elle en son for intérieur. Mais elle garda ses remarques pour elle et entreprit de faire leur conquête.

Elle commença par Guy Leritier, puisqu’on lui avait dit que c’était lui, le Crésus de la bande et elle n’eut aucun mal à faire sa conquête.

Pour les autres, Guy, le beau gosse, et Mickaël, le petit gros, ce fut encore plus facile, car elle avait sorti son arme secrète : La baignoire folamour. Rien de tel pour les concentrer, ces excités, vu le peu de distractions dont disposaient Antoine et Shératan : une malheureuse chaîne hi-fi premier prix et une télé fatiguée. En un rien de temps, les garçons ne juraient que par elle. Surtout qu’elle leur avait fait miroiter qu’elle pourrait leur offrir des énergiseurs et des casques pensants, qui leur faisaient  cruellement défaut.

A peine introduite dans l’association, elle adopta un look branché et se mit à tout régenter.

-Ca sert à quoi votre barbecue ? et votre table de jardin ? Vous feriez mieux de vendre ça et de vous payer des lits plus confortables. Comment voulez-vous être en forme avec de pareils grabats ? Elle leur fit ainsi revendre tout ce qu’elle jugeait inutile et acheter ce qui lui faisait plaisir, à elle, comme une basse, une batterie, un flipper, une voiture… Choses autrement plus utiles pour des étudiants motivés.

Bien entendu, elle jeta son dévolu sur Guy Leritier. Ils devinrent rapidement meilleurs amis, avant de tomber amoureux. Les garçons avaient une sale manie : Ils allaient traîner sur le campus à tout bout de champ et en ramenaient des pizzas. Au bout de quelques mois de ce régime, elle ne pouvait plus encaisser les pizzas. Surtout qu’il y en avait plein la maison, à moisir dans tous les coins.

Elle changea donc leur régime alimentaire, et leur fit découvrir les vertus de la bonne cuisine familiale. Et vive les macaronis carbonisés et les spaghettis cramés. Jamais ils se rebiffaient, elle régnait sur l’association. Ce que c’est qu’une Dubagne, quand même !

Moi, du moment qu’elle avait cessé de nous coûter les yeux de la tête, elle m’amusait. Sauf que niveau études, c’était pas le rêve.

Au bout du premier semestre, elle avait lamentablement raté son examen pour cause de panne d’oreiller, et se retrouvait en période d’essai. Autant dire que la porte de sortie était grande ouverte. Alpherg vint en personne lui faire une leçon de morale.

-Dis-donc, Eliah. Quand tu nous a fait la vie pour aller à l’université, je croyais que c’était pour poursuivre des études, pas les garçons. L’amour et les études, ça fait deux. Tu as choisi de quitter le challenge, mais c’est pas une raison pour faire honte à la famille.

-Je vois pas comment je lui ferai honte si j’épouse Guy Lheritier. Il est pété de tunes.

-Que tu crois ! Sa famille était riche, mais c’était du temps du grand-père. Maintenant, ils n’ont plus rien. Je me suis renseigné. Tu perds ton temps avec ce garçon, l’informa son père.

Si elle s’attendait à ça !

-QUOI ?! T’es sûr de ce que tu avances ?

-Sûr et certain ! Si tu veux continuer à mener grand train, t’aurais tout intérêt à étudier sérieusement, et peut-être à te dégotter un professeur, mais pas un fils à papa fauché. Je suis une légende du stade, moi, je veux pas que ma fille vive dans la précarité.

-Mais moi non plus, je veux pas de la précarité, qu’est ce que tu crois ! se récria-t-elle. J’ai d’autres ambitions. Je croyais avoir fait le bon choix avec Guy, mais si tu dis qu’il est fauché, je vais réviser ma conduite.

-Et tes leçons ! Si tu veux faire honneur à notre branche, reviens-nous avec un beau diplôme en poche et un métier qui leur en bouche un coin. Tu crois que ça m’amuse de voir Zosma parader en petit génie pendant que toi, tu perds ton temps ici ? lança Alpherg en guise d’adieu.

Elle lui promit de se mettre sérieusement aux études, et elle tint promesse, décrochant les félicitations du doyen à chaque semestre.

Mais elle fit mieux.

Ah, Guy Leritier, était fauché ! Il s’était bien gardé de le lui dire. Il ne se figurait tout de même pas que c’était pour sa beauté qu’elle s’était intéressée à lui. Puisqu’il en était ainsi, elle allait faire ce que son père lui avait conseillé : essayer de se dégotter un professeur. Pour cela, elle donna un rendez-vous à son prof de philo sur le campus. Il était plus de la première fraîcheur, il lui rappelait Boris, le directeur de l’école privée. Mais la beauté, ça se mange pas en salade, avec ou sans gésiers.

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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00

Ayant opéré un retournement de situation, elle put de nouveau se présenter la tête haute, à la maison. Ce fut à l’occasion de l’anniversaire d’Alpherg.
Hé-oui, à part à l’université où le temps semble marquer une pause, à croire que l’air qu’on y respire est chargé d’elixir de vie,  ailleurs, on vieillit et on meurt. Encore heureux, autrement, on serait pas sorti du challenge ! Et donc, c’était au tour d’Alpherg de faire connaissance avec les rhumatismes.

L’a pas eu de chance, Alpherg. Ils lui avaient réservé la tenue du parfait plouc des banlieues pavillonnaires. Quand il s’est vu avec sa cotte et sa chemise à carreaux, il a failli avoir une attaque. Un qui se bidonnait, c’était Benjamin, le copain de Samson. Chaque fois que je le vois, celui-là, je me retourne dans ma tombe. Quand est ce qu’ils vont se décider à m’en débarrasser, une bonne fois ?

Bref, Alpherg, il était pas ravi de son costume de vieillard.

-Non-mais !! Ils se figurent quand même pas que je vais me coltiner ça jusqu’à 83 ans !

Entre-nous, j’espère bien qu’il va pas durer jusqu’à 83 ans, mais lui, il y croit. Puisque sa mère l’a fait, pourquoi pas lui ? Surtout qu’il est heureux-heureux. Y a pas plus heureux que lui sur terre. Il vend des chefs d’œuvre à longueur de semaine, il palpe des biftons à tour de bras, il téléphone à sa fille tous les jours que Dieu fait… HEU-REUX !

La seule ombre à son bonheur, c’était sa tenue de plouc. Alors, il s’est empressé d’aller fouiller dans nos armoires et il s’est fait un look adapté à son titre de légende du stade.

Il se ramasse tout de même plus de 3000 $ par jour de travail, c’est super bien payé le football. J’ai toujours trouvé ça honteux. Tape dans un ballon, tu ramasseras une fortune, travaille ton ciboulot, tu ramasseras des clopinettes. Encore une des grandes injustices de la vie. Avec tout ça, c’est quand, qu’il aura enfin gagné 100 000 $ ? Depuis le temps qu’il empoche, ça devrait bien finir par arriver.

 

 

Ben voilà, suffisait de demander. Cent mille simflouzes qu’il a ramassé durant sa chienne de vie, Alpherg. Et il est pas encore au bout !

Qu’est ce qui va bien pouvoir lui faire plaisir maintenant, hein ? On a TOUT ! L’utile et l’inutile.

Mais je m’inquiète pas, il va bien nous trouver des envies de tableaux à « au moins » 5 000 $, de statues à la noix, de voitures hors de prix, rien que pour embêter son monde. Heureusement encore, qu’il rapporte, manquerait plus qu’il fasse que coûter.

Ooooh-non ! Qu’est ce qu’il vient encore nous casser les pieds, le Benjamin ?

Samson, ouvre les yeux, un peu ! Tu vois pas que c’est un pique-assiette de première. Je parie que c’est encore un jour d’anniversaire. Déjà de mon temps, il en ratait pas un ! Se ferait péter la sous-ventrière de gâteau celui-la, dès qu’on allume les bougies, il rapplique. Ce qu’il aime encore plus que le gâteau, c’est le champagne, mais ils n’y pensent jamais. Et c’est pas moi qui vais leur souffler, ça c’est sûr !
 Entre le copain-Benjamin de Samson et l’amant-Romuald de Sélène, y a plus moyen d’être tranquilles dans cette maison. Ils sont toujours là ! Surtout quand on aimerait bien se retrouver en famille pour les grandes occasions.

L’occasion, c’était l’anniversaire de Zosma. Elle a réussi à tenir le coup sans aller à l’université et sans se taper la déprime du siècle à cause de ça,  grâce à son besoin d’apprendre. Mais ça commençait à devenir de plus en plus dur.

Ben oui ! Au début, c’est pas trop difficile d’acquérir de nouvelles connaissances, mais plus ça va, plus ça devient duraille. Quand vous commencez à vous attaquer aux niveaux 6 et 7, faut du temps avant d’y parvenir. En attendant, vous avez quoi, pour vous contenter, quand vous ne savez plus où mettre vos téléphones portables tellement vous en avez acheté ? Ben, je vais vous le dire, moi : pas grand chose.

On commençait à se dire que maintenant qu’elle avait passé l’âge, elle allait enfin avoir un choix raisonnable de plus à se mettre sous la dent. Mais on se trompait !

L’a fallu que les extra-terrestres viennent nous la chambouler. Elle était sur le point de mettre le point final à son aspiration à la logique quand ils ont débarqué et nous l’ont enlevée.

Ouais-bon, on s’affole plus maintenant, on sait qu’ils vont nous la rendre. Mais, s’ils avaient pu s’abstenir de lui imprimer dans le cerveau qu’il faut absolument qu’ils reviennent, ça nous aurait arrangé. Maintenant, bien-entendu : voir des extra-terrestres ou voir un membre de la famille se faire enlever a remplacé : aller à l’université.

Et le pire, c’est que ça fait tache d’encre. Ils sont pleins à rêver de ça.

Décidément, ces extra-terrestres, feraient mieux de rester où ils sont. Ils se pointent toujours quand faudrait pas, enlèvent les mauvaises personnes… rien qu’à nous embêter, quoi !

Aaallllez, j’aime mieux oublier les petits hommes verts et me concentrer sur les beaux yeux de la même couleur de mon petit Merak. Hein qu’il est beau le descendant ?

Ce qui est nettement moins beau, c’est la tenue de Kérine, par contre. Ce gris-violet, beurk ! Mais… attendez, je la connais cette tenue ! Ca voudrait dire ???

Mais-oui, mais-oui, kérine est de nouveau enceinte. J’en ai eu la confirmation en entendant Nathel la consoler. Parce qu’elle était pas vraiment désirée, cette grossesse. Kérine se plaignait

-Ah, ça tombe mal, juste quand je venais d’être nommée sénateur, la mairie me tendait les bras. Comment je vais faire avec deux bébés ? Si encore on était surs de trouver une bonne nourrice, mais tu as vu la nullité qu’on nous a refilé la dernière fois.

Nathel, il s’affole pas comme ça

-Mais, t’inquiète. Papa et maman sont y pas là pour ça ? Ca leur fait tellement plaisir d’éduquer les bambins, autant en profiter.

Kérine n’était pas enchantée de la solution, c’est le moins qu’on puisse dire

-Ah, je n’aime pas ça, Nathel. Si on leur laisse trop de responsabilités, ils vont se croire tout permis. Qu’est ce qui nous restera pour que les enfants comprennent que c’est nous, leurs meilleurs amis ?

Nathel avait réponse à tout

-Tu sais, à plus de 70 ans, je voudrais pas être fataliste, mais ils ne seront pas éternels.

Ne t’en fais pas, les enfants sauront bien que nous les aimons, même si nous devons déléguer pour leur éducation.

Avec son aspiration famille, Kérine n’était pas convaincue. Mais elle ne savait pas résister à Nathel, surtout quand il la prenait par les sentiments. Heureusement que la maison était pleine, ils auraient bien été fichus de nous en faire un troisième.

En attendant que grossesse se passe, Nathel continuait à remplir ses barres. Pour la mécanique, c’était chose faite, mais il était encore assez loin du pompon, il lui restait le plus dur à faire : nettoyage, physique et cuisine… Quand Sélène se déciderait à le laisser approcher des fourneaux.

Jetez un œil sur le bric-à-brac du garage tant que vous y êtes. Vous avez vu le chantier ?

Quand je vous disais que c’était pas demain la veille qu’on y rentrerait les voitures.

Heureusement, les enfants grandissent, y a pas que les vieux qui prennent de l’âge.
Merak s’est décidé à pousser dans la cuisine, sans ennuyer son monde pour fêter son anniversaire. Je dirai même qu’il voulait surtout pas de fête.
Le seul qui trouvait à redire à ça, c’était Alpherg.

-Quoi, pas de fête ? Mais maintenant qu’on peut en faire, c’est bête de pas en profiter

-Puisqu’on te dit qu’il veut pas de fête, tu nous énerve. On n’est pas obligés d’en faire, juste parce que maintenant on peut. Ca ne l’empêchera pas de bien grandir, va ! Tout ce tu risques, avec ta fête, c’est de nous le traumatiser et lui enlever son titre de miracle de la nature. Alors, tu vas vendre le chef d’œuvre que j’ai peint pour toi dans ma chambre, et tu nous lâches les baskets, lui a sorti Sélène. Elle était fière comme un paon de son petit fils, comme si c’était rien que grâce à elle qu’il se baladait en platine. Kérine n’appréciait pas trop.
Ca présageait mal de l’avenir avec le futur bébé.

Regardez-moi s’il est beau l’héritier. Enfin, l’héritier, c’est vite dit. Les dés en décideront. Mais pour le moment, c’est l’unique, le seul, et comme il a récupéré ce qu’il y avait mieux dans la famille : mes yeux verts, les cheveux blonds de Jeanne, et l’intelligence de toute ma lignée, il est le descendant idéal.

Sauf qu’on a failli le perdre.

Il venait tout juste de grandir, et il était quelque chose comme 10 heures du mat. Comme il avait reçu le jeu des Sims2 en cadeau, il s’amusait bien gentiment sur l’ordinateur quand le téléphone a sonné.

C’était cette abrutie d’assistante sociale qui menaçait de venir nous le prendre parce qu’il aurait dû aller à l’école !

QUAND ??? Quand il était encore bambin ?

En tous cas, on saura pour la prochaine fois, qu’il faut pas grandir sur le coup des 9 heures. L’administration est bornée. Du moment qu’à 9 heures 1 minute t’as l’âge d’aller en classe, faut y aller, même si y a pas de ramassage scolaire en vue.

Alpherg a vraiment le don de se mêler de ce qui le regarde pas. Il voudrait que Merak fasse du foot, comme lui.

-Nan, j’aime pas le foot, lui a répondu le gamin

-Et pourquoi t’aimes pas le foot ? Ca paye bien

Ô argument suprême !

-Peut être, mais j’aime pas. Ca ressemble à quoi de courir après un ballon ? Et puis les joueurs de foot, je les ai vus à la télé, c’est des mauviettes.

-QUOI !! répète un peu pour voir. Là, il aime pas du tout Alpherg, mais le gamin n’en démord pas.

-Oui, des mauviettes, t’as qu’à voir, des fois, ils se roulent par terre en hurlant qu’ils ont maaaal jusqu’à ce que l’arbitre leur dise d’arrêter leur comédie, et après, ils trottent comme des lapins. Hein, c’est vrai maman ? C’est même toi, qui me l’a fait remarquer.

-Mais personne ne t’oblige à être footballeur. Y a pas que le foot dans la vie, a tranché Kérine en évitant le regard mauvais d’Alpherg.

Depuis que les extra-terrestres nous l’ont rendue, Zosma a des goûts bizarres. C’est quoi ce copain qu’elle nous a ramené à la maison ? Attendez que j’approche, j’y vois mal dans le noir.

AAAAAAAHHHH ! c’est un VAMPIRE !

On était tout contents quand elle nous a annoncé qu’elle avait fait la connaissance d’un comte. Et c’était pas un conte à dormir debout, c’était un vrai comte, avec tous ses quartiers de noblesse. Qui aurait imaginé que son comte c’était le descendant de Dracula ?

Mais elle est malade, ma parole ! Elle les voit pas ses chicots pointus qui dépassent ?

Remarquez, à ce qu’on m’a dit, si elle arrive à avoir un enfant de ce… -brrrr, j’en ai froid dans le dos-, de ce… (comte, on dira), ça donne des points pas négligeables. Et pour peu qu’il aille faire un petit tour dehors quand le soleil sera levé, on aura un joli fantôme qui fera joli tout plein dans notre collection. Alors, on va pas se montrer trop regardant sur le dentier, non plus.

Oooh, mais c’est pas la peine de te cacher, on les a vus tes crocs !

Comment qu’elle va s’y prendre pour se faire aimer d’un vampire ? Ca alors, ça m’intéresse. C’est que le vampire, ça réagit pas comme vous et moi. Tu le complimentes, ça lui plait pas, tu veux le draguer, il aime pas ça. Il se rebiffe comme un chat mal léché, pour un peu, il grifferait. Qu’est ce qu’il aime au juste, à part le sang ?  Papoter, ça papoter, il adore. Mais pas ragoter, hein ! juste papoter. Ecouter des blagues, aussi, ça passe bien, mais il craint les chatouilles, attention.

Ah, et puis un truc qu’il adore, c’est les batailles d’oreiller. C’est peut être de voir voler les plumes qui lui plaît. Doit se figurer que c’est des plumes d’ange. Il a passé une bonne partie de la nuit à faire mumuse avec ça. Et pendant ce temps là, forcément, Zosma perd du temps pour remplir ses barres. Si elle est obligée de travailler le jour et de faire mumuse à l’oreiller la nuit, elle est pas au bout de ses peines.

Remarquez, il serait pas vampire, il serait pas si moche, le comte. Mais les yeux rouges, j’espère que c’est pas héréditaire.

Qu’est ce que je raconte ? On en est pas là. Faudrait encore trouver comment le conquérir, le suceur de sang. Pour le moment, Zosma a réussi à s’en faire un ami. C’est déjà pas si mal. Sélène avait tenté le coup, elle s’est faite ramasser en beauté. Faut dire qu’elle était pas maligne non plus. Elle voulait lui téléphoner de jour. Rien que ça, ça a dû l’indisposer, le zombie. Zosma, elle, a joué plus fin, elle l’appelle uniquement à la tombée de la nuit, quand il est frais et dispos. Il lui a sûrement su gré de tant de prévenances.

Il est né le divin enfant. Pas le petit fils de Dracula, naaan, celui de Kérine et Nathel. Hé-oui, encore un fils. Ca menace d’être dur à le caser celui-là. Tous les NPC qu’on connaît sont des hommes. Et d’une laideur ! Je vous dis que ça. Reste bien la nouvelle jardinière et la livreuse d’épicerie, qui sont pas trop moches, l’une comme l’autre, mais on les connaît à peine, alors d’ici qu’elles épousent nos rejetons… Va falloir en passer de la pommade, je vous le dis.

Ennnfin, l’est bien mignon quand même, Rigel. Il ressemble à son frère, il a les yeux verts, comme lui et moi, et je présume qu’il sera blond aussi. Ca nous donnera toujours une roue de rechange au cas où le dé nous sortirait un six le moment venu.

Quoique… j’ai bien relu les règles du legacy. Z’ont encore changé, c’est pas nouveau, font rien que de changer, on a bien du mal à s’y retrouver. J’ai relu, donc, et il suffit d’avoir 50 rendez-vous paradisiaques pour gagner un point de désir impossible. C’est d’un fastoche !

 

Si c’était pas le gouffre financier de ces aspirations au plaisir, faudrait quand même tenter le coup.

Comme prévu, Nathel a demandé aux grand-parents de prendre en charge l’éducation de Rigel.

-Kérine et moi sommes désolés de devoir vous demander ça, mais vous comprenez, il faut quand même continuer à faire monter la cagnotte. Si on perd notre travail, on est mal.

Samson lui a ôté tout scrupule

-Mais, rien ne saurait nous faire plus de plaisir, Nathel. On ne sent pas vieillir tant qu’on peut encore se rendre utile.

L’est gentil Samson. Moi, je les trouve encore bien utiles, lui et Sélène. Ils sont au sommet de leur carrière, donc, ils gagnent bien leur vie… Moins bien qu’Alpherg, d’accord, mais on va quand même pas monter une équipe de foot ? Si ???

Et quand ils travaillent pas, ils peignent des chefs d’œuvre pour Alpherg. C’est ça la solidarité familiale. Et puis faudrait penser à leur faire plaisir, aussi ! Chaque jour qui passe les rapproche du cimetière.

Remarquez, Sélène, elle, sait comment se faire plaisir. Elle invite son macho de service, et elle lui roule des pelles. Samson n’est même pas jaloux ! Il fait comme s’il ne voyait rien.

Du moment qu’il a encore le droit de faire un câlin sous la couette de temps en temps, il s’estime heureux. C’est pas beau, ça ? Toute sa vie, il aura été le mari idéal, le père idéal, le cocu idéal. Faudrait qu’il y en ait plus des comme lui. Pour le moment, Sélène le ménage, elle a pas osé aller jusqu’à faire crac-crac avec Romuald en sa présence, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Merak peut être fier de lui. Il va entrer à l’école privée.

Ah-mais, faut pas croire que ça coulait de source, ça a été trrrrès difficile. D’abord, l’a fallu qu’il remonte sa moyenne. La première fois qu’ils ont appelé le directeur, ils se sont faits jeter.

-On n’accepte pas les enfants avec une note inférieure à C.

On en a conclu que C, c’était plus que 7/20.

Les grand-parents ont été de corvée pour l’aider à faire ses devoirs. Fallait bien que leur coopération commence par quelque chose. Quand il a eu 11/20, ils ont retenté le coup, et là, sa suffisanceVince Michaud en personne, a accepté de venir mettre son nez dans nos affaires.

Je le soupçonne d’avoir pris sa décision dès qu’il a mis le nez hors de sa voiture, quand il a aperçu le cabriolet de travail d’Aleph.

Les boules !

L’aurait donné n’importe quoi pour en avoir un comme ça, mais il devait se contenter de sa bagnole à lui. Pas si mal d’ailleurs, sa bagnole, mais à côté du cabriolet, y a pas photo.

Bref, il a été ignoble.

Il s’est extasié sur la maison, 45 points qu’il a mis pour la visite guidée. Il papotait, il plaisantait, il se laissait cirer les pompes. Tout ça pour 25 points. Puis il est passé à table. Pour changer du homard, on lui avait servi de la dinde. Il s’est empiffré la dinde, en félicitant Eliah pour ses brillants résultats à l’université.

-Je savais que vous réussiriez. Depuis le temps, j’ai appris à reconnaître les enfants sur-doués, et dans votre famille, ce n’est pas pour vous flatter, mais vous n’avez que ça.

Bien sûr, ils lui ont renvoyé l’ascenseur

-C’est grâce à l’excellllence de votre établissement, on ne pourrait rêver meilleure école.

Et toc, 5 points de mieux pour le cirage de pompes.

Après quoi, il est allé se boire un petit café, et s’est extasié sur le kawa.

-Mmmm, ça au moins, c’est pas du jus de chaussette. Où avez-vous appris à faire du si bon café ?

Sélène, toute rougissante, lui a expliqué que c’était un ami italien qui lui avait appris à faire l’expresso bien serré. Tellement serré, que t’en bois une goutte, t’as le palpitant qui menace de sauter. C’est plus du café, c’est de la dynamite. Mais comme Vince Michaud aime bien faire la bombe, il leur a donné 10 points de bonus pour le café. On en était à 85 points.

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25 août 2005 4 25 /08 /août /2005 00:00

Un !
Un, pour la dinde et les crêpes suzette que Samson avait réussi à faire flamber sans mettre le feu à son pyjama. Si c'est pas de l'abus, ça !
Tout ça parce qu'il trouvait qu'on n'y avait pas mis les formes pour le prier de passer à table.
Aussi, le lendemain, quand on a invité Boris, on ne s'est pas contentés de brailler " à taaaable ! ", on l'a prié personnellement de bien vouloir poser ses fesses sur une chaise devant une assiette. Et là, on a enfin pu faire inscrire Merak à l'école privée.

Grâce aux bons soins des grands parents, Rigel est devenu un joli petit bambin en tous points semblable à Merak. Comme de juste, c’est encore Samson qui a tenu à lui faire souffler les bougies. Il adore ça, me demandez pas pourquoi.

Mais je vous dis pas la comédie quand il a appris que Sélène avait profité de son départ au travail pour apprendre le pot et la marche au petit.

-Le pot, c’était MON boulot ! C’est toujours moi qui m’en suis chargé, jusque là.

-Oui-ben, toutes les bonnes choses ont une fin ! Cette fois, c’est grâce à MOI, qu’il est propre, le bambin. Et je lui ai appris à marcher, malgré mes 79 ans, sans me plaindre sans arrêt de mon dos, moi ! a répliqué Sélène.

C’est la course à qui mourra en platine. Et pour le moment, c’est Sélène qui gagne.

Pendant que les vieux se battent à qui fera l’éducation du petit dernier, ça donne du temps aux parents pour faire ce qu’ils ont à faire. Zosma ayant ramené un pistolet à empreintes, Nathel en a profité pour compléter sa barre de nettoyage. Ce qu’il y a de bien, c’est que le pistolet ne s’est pas évaporé dans la nature cette fois. Avant, il s’usait avant de s’en servir, maintenant, il s’use même pas si on s’en sert.

Faudrait quand même pas croire que tout soit toujours tout rose. (Et on peut même plus accuser les bugs). Ils font des bêtises. Pas Samson, ni Zosma, eux, ils font tout pour faire réussir le challenge. Vous me direz, le mérite de Samson… je préfère pas en parler.

Pour la ènnnnnnième l’armée lui a posé LA question qui tue :

-Faut-il intercepter ou vaporiser le satellite qui menace de s’écraser sur la ville ?

-VAPORISER, VAPORISER, VAPORISER ! Vous avez compris cette fois ?

-Ah, merci, on se rappelait plus. L’armée reconnaissante vous re-re-reversera 55 000 $ pour la peine.

Quant à Zosma, elle s’est trouvée devant un vrai dilemme : Fallait-il essayer d’attraper le voleur de la statuette du Lama par la porte de secours ou par le vasistas ? Ah !!! Vous auriez fait quoi, vous ? Ben, elle, elle a choisi la porte, et elle a gagné 2 points de logique.

Oui-mais, Alpherg, lui, s’est permis de perdre 50 000 $. Tout ça, parce qu’il n’a pas osé crier au scandale quand le maire a décidé de construire un stade flambant neuf dans un bidonville. Arghhh, je l’aurais étripé ! Pouvait pas laisser parler son cœur pour une fois ? Remarquez, son cœur, je sais pas où il le cache.

Je sais pas si ça avance les études d’Eliah, elle passe son temps à la maison. Ca fait tellement plaisir à Sélène. Elle se lève tous les matins avec l’envie de parler ou de jouer avec Eliah. Elle pourrait en faire autant avec sa fille, mais-non. C’est Eliah qu’elle veut et pas une autre !

Moyennant quoi, les toilettes sont toujours cradingues. Je sais pas ce qu’ils mangent dans son association, mais ça doit pas être ragoûtant tous les jours. Eliah, n’arrête pas de vomir. A moins que… non, me dites pas qu’elle serait enceinte ! De QUI ??? du fauché, ou du vieux prof ?

 

 

 AAAAHHHH !!!
Scusez, moi, j’arrive pas à m’y faire.

Qu’est ce qu’il vient encore nous rendre visite, nuitamment, le comte Colin ?

Oh, mais que c’est gentil de sa part. Il vient apporter une rose, rouge-sang, pour Zosma. Serait-ce que leurs affaires prennent tournure ? Il y avait un petit mot charmant accroché à la rose. On va l’avoir notre petit vampire ? Va falloir que je m’habitue à cette idée.

 

 

Depuis qu’ils sont dans leur nouvelle maison, et qu’on leur fiche une paix royale, ils savent plus quoi inventer pour sortir de leur ordinaire. Le grand sujet de conversation, c’est les extra-terrestres.

-Dis, mamie, c’est quand qu’ils reviendront les extra-terrestres ? ne cesse de demander Mérak.

-Oooh, tu sais, les extra-terrestres, c’est pas tous les quatre matins qu’on en voit. Je me souviens que mon oncle Aleph a passé sa vie à les attendre, il n’en a jamais vu un seul.

-Mais toi, mamie, t’en as vu, toi, des extra-terrestres, ou y a que Zosma, qui en a vu ?

-Oui, moi aussi, j’ai été enlevée, mais c’était il y a bien longtemps.

-Moi, ça me plairait bien de monter dans leur soucoupe, tu crois qu’ils m’enlèveront aussi ?

Comme si Sélène en savait quelque chose ! Moi aussi, ça me plairait bien qu’il se fasse enlever, au lieu qu’ils nous enlèvent des filles. C’est pas comme ça qu’on aura un nouvel E.T à la maison.

En tous cas, ça le décourage pas le gamin. Il passe beaucoup de temps au télescope à guetter leur arrivée. Peut-être un futur Aleph ?

Non, parlez pas de malheur. On aura deux garçons à offrir en pâture pour leurs expériences de peuplement de la planète en vert. Je sais pas pourquoi, je me sens la fibre écologique. Peut-être parce que ça ferait progresser mon challenge ?

Mais il progresse, le challenge, il progresse, faut pas croire. Tiens, rien qu’au niveau cagnotte, vous savez combien ils ont en banque à présent ? 1 625 000 $. Jamais entendu parler d’une famille aussi riche. Mais c’est parce qu’on est RADINS ! Vi, et on n’a pas honte de le dire !

 

 

Tiens, voyez cette pauvre Eliah. On aurait pu lui payer, tout ce qu’elle désirait, et même plus ! Mais-nan ! On a préféré la laisser partir pour l’université. Et pourtant, on voit bien que la maison lui manque. Comment elle saute sur l’occasion quand Sélène lui demande de venir la voir, pour un oui ou pour un non.

L’argent, ça se mérite, ma petite. Si tu veux des machines à bulles, des double-rideaux à pampilles et des tableaux de maître au mur, tu te les achèteras avec ta paye ! Nous, on se contente de nos chefs d’œuvre-maison, la plupart des fenêtres n’ont pas de rideaux et les tapisseries, on les change tous les 100 ans. Voilà pourquoi on est riches !

 

 

Ca devait bien arriver, Sélène est morte pile-poil le jour de ses 80 ans. Elle était d’une humeur de rêve. Elle avait invité son Romuald, toute la journée, ils n’avaient fait que de se bécoter, et même davantage, sous les yeux indifférents de Samson. Aussi, quand le squelette est arrivé avec sa faux, elle était mûre pour la moisson.

D’ailleurs, elle a pris ça avec le sourire. C’est elle qui consolait les pleureuses.

-Mais ne pleurez donc pas, j’ai fait mon testament. Vous allez hériter, vous devriez être contents.

Si vous croyez que ça les a empêchés de bêler ! Surtout Romuald ! Et pourtant, il héritait aussi. Faut croire que ses sentiments étaient sincères. A moins qu’il ait jugé que 900 $ quand Samson en empochait 19 000, c’était le pourliche pour le larbin de service.

Tant mieux, ça lui rabattra son caquet ! L’avait un peu trop tendance à se croire devenu indispensable, celui-la.

Je vous préviens, ça va pas être gai ! Mais y a pas de raison pour que vous profitiez que des bons moments.

Le soir de la mort de Sélène, et le lendemain et le surlendemain, on a eu droit au concert de pleurs. Quand je pense que tout le monde s’était tamponné de la mort de Mahlaut. Z’auraient pas pu continuer sur leur lancée ? Samson surtout était très éprouvé. Il arrêtait pas de geindre.

-Pourquoi, Sélène ? Pourquoi m’as-tu quitté ? Tu me manques déjà, je ne sais pas comment je pourrai continuer à vivre sans toi.

Ben, justement, on te demande pas de continuer. Qu’est ce que t’attends, pour la rejoindre ?

 

 

Là, c’était plus embêtant. Je l’avais bien dit que c’était pas une bonne chose de confier l’éducation des bambins aux vieillards qu’ont déjà un pied dans la tombe.

Qu’est ce qu’il a dégusté, Rigel !

Il arrêtait pas de réclamer sa mamie. L’a fallu que Nathel sèche ses larmes pour venir le chatouiller, et lui expliquer qu’elle était pas tout à fait partie, sa mamie. Qu’avec un peu de chance, il la reverrait. Qu’elle viendrait lui dire un petit bonsoir de temps en temps.

Il s’est bien gardé de lui dire qu’à ce moment là, il serait vert de trouille. Pas vert fluo, comme à présent. Parce que figurez-vous qu’il est resté de cette magnifique couleur depuis qu’il a avalé son premier biberon de lait futé. Devait y avoir un nuage de dioxine dans l’air.

Je l’avais bien dit aussi, qu’ils allaient finir par me polluer mon désert !

 

 

 

Après les enterrements, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on a de la visite. Tout le monde tient à venir présenter ses condoléances. Eliah, la première avertie, est venue soutenir le moral de Samson. Je suis pas sûr qu’elle ait choisi la bonne méthode.

-Samson, si ça peut te consoler, dis-toi que Sélène ne t’a pas toujours été fidèle.

-Hein ? Quoi ? (Il débarquait). Ah, tu parles de Romuald ! Mais c’était juste un flirt, ça lui plaisait de voir qu’elle était encore séduisante, malgré les années. Ca n’est jamais allé bien loin, tu sais. Un petit baiser de temps en temps. Si ça pouvait la contenter.

-Un petit baiser, c’est vite dit. T’as jamais vu ce qui se passait dans la voiture, moi, oui !

Elle te trompait, mon pauvre Samson. Tu ne devrais pas la regretter comme ça.

 

 

Non, elle n’aurait pas dû l’affranchir. Le désespoir a cédé la place à la rage. Samson ne décolérait plus.

-Elle me trompait ! Elle me trompait ! Ah la traîtresse, l’ignoble femme ! Et moi qui me mourrais d’amour pour elle. Moi, qui lui faisais confiance. Attends que je la retrouve au cimetière, je lui ferai payer sa félonie !

 

 

Si bien que lorsque Dirah, déléguée par ses sœurs pour venir lui présenter leurs condoléances, est arrivée, il était déjà consolé.

-Samson, on tenait à te dire qu’on partage ton chagrin. C’est une lourde perte, mais tu peux compter sur notre soutien.

-Quelle perte ? J’ai perdu quelque chose ?

-Mais… enfin, voyons… tu ne vois pas de quoi je veux parler ?

-Nan ! De quoi ? J’ai oublié mon portable quelque part ?

 

-Zosma, je crois que ton père fait de l’Alzheimer. Il ne se souvient plus de la mort de ta mère, est allée confier Dirah.

-Papa ? T’es sûre ? Hier encore, il s’en souvenait. Il ne faisait que de la pleurer, s’est étonnée Zosma.

-Oui-ben, maintenant, il l’a oubliée. C’est triste de vieillir comme ça. Pourquoi vous ne prenez pas de l’elixir de vie, comme tout le monde ? J’ai aperçu un tas de bombonnes dans le jardin. Y en avait au moins une soixantaine.

-Parce qu’on ne peut pas. Parce qu’on en a marre de ce challenge qui dure, qui dure, et qu’on ne voudrait surtout pas rallonger la sauce, l’a informée Zosma.

 

 

 

 

Y z’en ont marre de ce challenge ! Qu’est ce que je devrais dire, moi !

Ils y consacrent, quoi ? 80 ans, 83, dans le pire des cas. Tandis que je les suis depuis… sept générations, près de 500 ans. Et j’entends toujours les mêmes jérémiades.

Je m’attache aux mômes, puis ils deviennent des vieux shnocks pénibles, qui inventent des caprices insensés pour accepter de mourir heureux.

Ah, ma pauvre Jeanne, ce qu’il faut pas entendre ! Est ce qu’on est allés chercher midi à quatorze heures avant de mourir, nous ? On se suffisait, on n’avait pas besoin d’autre chose.

- …

-Tu ne dis rien ?

Ah, c’est vrai, toi, tu as dû recourir à Benjamin.

-Tu m’en veux toujours Maxou ?

-Mais non, je t’en veux pas ! C’est parce que t’as pas eu la chance de mourir avant moi. Mais jamais, tu m’aurais trompé de mon vivant, pas vrai ?

-Ca, non ! Tu peux en être certain.

-Ben alors, ma poule, tu vois bien !

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24 août 2005 3 24 /08 /août /2005 00:00

Où j’en étais ?

Ah-oui, aux vieux schocks pénibles. Regardez un peu le Samson. Avec Benjamin, tiens, puisqu’on en parle ! Vous m’avez vu jouer à des jeux aussi débiles à la veille de mourir, moi ?

L’a pas compris que Benjamin guette son héritage. Ca crève les yeux, pourtant !

Vous savez ce qu’il a inventé ? Il lui a demandé d’emménager. Pour qui, pour quoi, je vous le demande ? Le seul truc que je voyais de positif là-dedans, c’est qu’il pourrait plus boire d’élixir.
Ben, il m’a surpris, Benjamin. Il va peut-être me rapporter un point. Il aspire à la connaissance. Mais-voui, mais-voui ! Seulement, je peux vous dire qu’il est loin du compte. Pas la peine de vivre aussi longtemps pour être aussi peu avancé dans ses études.

 

Allez, re-pleurs !

Samson est venu rejoindre Sélène. Il est mort heureux comme un pape, grâce à son pote Benjamin qui lui a tenu la jambe jusqu’à la dernière minute.

Outre son aspiration à la connaissance, Benjamin avait d’autres vertus cachées. D’abord, il avait 10 000 $ d’économies. C’est mieux que 1 000 ! Et puis, il est général, faut pas l’oublier. Alors, le manque à gagner avec les vieux qui sont partis, on va un peu le récupérer en lui pompant sa paye. Quand il aura réussi à compléter ses barres de connaissance (Y a du boulot !) on verra à lui trouver une petite mort sympa. Pas question de le voir mourir de sa belle mort en platine.

Ah, je tiens ma vengeance !

 

 

Chez nous, on s’appelle pas Benjamin, les barres de compétence, on les complète, quand, soit-disant, on aspire à la connaissance. Après le nettoyage, Nathel vient de terminer le physique. Bon, il a l’air un peu à la masse, mais même s’il s’est écroulé sur le poteau d’arrivée, il l’a quand même remplie, sa barre !

Si vous êtes un tant soit peu attentifs, vous remarquerez la plantation de bombonnes à l’arrière-plan. On aurait pu en avoir trois fois comme ça, si on avait été au courant des règles avant ! Ca m’ennnnnerve, ces règles qui changent tout le temps !

 

 

 

 

Et youp là ! Encore une merveille.

Pas qu’il ait pas encore dégusté avec la mort de Samson, mais Rigel s’en est remis !

Hou, qu’il est vilain ! C’est la dioxine qu’a frappé.

Ennnfin, après un relookage, on arrivera peut-être à en tirer autre chose que ce gugus crépu.

Ah, l’innocence des enfants ! Rigel est très fier d’avoir bien grandi. Et il se trouve beau, lui !

Me demande s’il faut le détromper ? Ca risque pas de le traumatiser, dites-moi ?

C’est marrant, de mon temps, les gosses, on se demandait pas si on allait les traumatiser. On décidait, et ils faisaient. Mais maintenant… on a découvert que c’était d’un fragile, l’équilibre des mômes ! Faut pas leur filer une taloche, même s’ils l’ont cent fois méritée, ça risquerait de les traumatiser, les pauvres choux !

Et le traumatisme des parents, accablés par des gosses infects,  qui s’en soucie ? HEIN ?!!!

 

 

Remarquez, les nôtres, on n’a pas à s’en plaindre. On a demandé à Merak de copiner avec la jardinière, et il s’y emploie. On lui a, AUSSI, demandé de copiner avec la livreuse d’épicerie et il a pas demandé le pourquoi du comment de la chose. Il fait ce qu’on lui demande de faire, lui ! Non-mais des fois, c’est pas les gamins qui vont faire la loi !

 

 

Ca ne les empêche pas d’être très heureux à la maison. Qu’on vienne pas me dire le contraire. Et pourquoi ? Parce que, nous, les adultes, on sait ce qui est bon pour eux. Par exemple, on sait que Merak va devoir faire du sport s’il veut perdre sa brioche. Ben, ça m’étonnerait qu’il refuse, le fils idéal, s’il veut rester idéal. Même en pleine crise d’adolescence, il a plutôt intérêt à faire ce qu’on lui demande.

Meuh-non, je suis pas vieux-jeu. Je suis… comment dirais-je ? La sagesse incarnée. Même si c’est pas gravé sur ma tombe, à cause de ces escrocs des Pompes Funèbres de Vipercanyon.

 

 

Zosma remplit doucettement ses barres de compétences, elle aussi. Faudrait pas oublier son aspiration à la connaissance. Mais elle a beaucoup de mérite, en plus de son travail, elle se permet de mener deux liaisons de front. Vous connaissez le Comte, vous devriez voir l’autre !

Tiens, regardez-moi cette horreur ! Je sais pas si je préfèrerais pas encore avoir un petit vampire qu’une tête de guignol pareille. Nan, je mens, je suis CERTAIN que je préfèrerais.

Mais qu’est ce qu’elle peut bien lui trouver ? Il a les traits taillés au burin, le nez épaté et la bouche… une bouche de métro, je peux pas mieux dire. Y a pas de doute, c’est un NPC.

La malédiction des gants a encore frappé.

 

 

Mais je vous ai pas dit le pire. C’est que Zosma le trouvait tellement irrésistible, qu’elle s’est fiancée avec lui, cette idiote. Tu m’étonnes qu’il l’ait trouvé paradisiaque, le rendez-vous.

Et mon comte alors ? Ca me plaisait bien, moi, un peu de sang bleu dans la famille.

D’autant, qu’elle a rencontré son jardinier des dimanches, juste après un rendez-vous, paradisiaque lui aussi, avec Colin Jourdan.

Faut que je vous le raconte.

 

 

Elle avait invité Colin chez Londost, le resto le plus huppé de la ville.

Vi, je sais que sur la photo elle est avec l’épouvantail, mais c’est pour que vous vous rendiez compte de l’endroit. Forcément, avec Colin, c’était la nuit, et les photos de nuit…

 

 

Tiens, tant qu’on y est de revoir l’horreur, autant vous affranchir tout de suite. Y a pas que le physique qui me déplaît chez lui, y a l’aspiration : l’Amour !

Il était encore moins chaud que moi pour se fiancer à Zosma. Mais elle a su l’embobiner en lui promettant monts et merveilles. Entre autres, qu’il aurait plus besoin de se baisser pour arracher les mauvaises herbes. Qué malheur !

Allez, revenons à nos moutons.

Elle était donc arrivée au Londost de nuit, et Colin était tout ce qu’il y a de plus ravi.

-Charmante Zosma, vous avez le goût sûr. Je connais la réputation de cet établissement, on y mange royalement. Des mets extraordinaires comme on n’a pas souvent l’occasion d’en servir par les temps qui courent.

-Heu, je pensais bien que ça vous plairait, Colin, vous êtes tellement raffiné vous même. Issu d’une si grande famille. Vous ne sauriez vous contenter d’une gargote. Si vous voulez bien me suivre, j’ai réservé une table dans la meilleure salle.

Une fois installés par le maître d’hôtel, dans une salle où brûlait un feu de cheminée, Zosma prit connaissance du menu

-Vous aviez raison Colin, il y a des mets extra. Je prendrais bien des crevettes sauce citron vert, on n’a jamais l’occasion d’en manger, le désert est si loin de la mer. Où croyez-vous qu’ils se les procurent ?

Elle cause bien, Zosma, surtout depuis qu’elle fréquente la noblesse. Même si elle est un peu avariée, la noblesse. J’espère pour elle que les crevettes sont plus fraîches.

-Ils les font venir directement de la mer Morte, lui expliqua Colin.

-Vous m’en direz tant !  Mais, elles étaient vivantes, elles, au moins, s’inquiéta Zosma

-Tout ce qu’il y a de plus vivantes. Ils les font mariner vivantes dans le citron vert, c’est pour cela qu’elles sont succulentes. Elles sont pour ainsi dire, à peine mortes.

-Ah ! (elle commençait à regretter son choix) et vous même, Colin, qu’allez-vous choisir ? La serveuse s’impatiente

-Laissez-la donc s’impatienter, je déguste mon apéritif. Hmmm, ce bloody-mary est un velours pour l’estomac.

Quand il l’eut lampé jusqu’à la dernière goutte, il commanda du gratin de macaronis.

Zosma se récria

-Oh, vous n’allez pas manger des nouilles, c’est d’un commun !

-Commun dites-vous ? Je n’ai jamais eu l’occasion d’y goûter.

-Vous me surprenez, chez nous, c’est la première chose qu’on apprend à cuisiner avec les sandwiches à la viande.

-Saignante, la viande ?

-Ben, heu, nous, on a l’habitude d’y mettre du jambon. Mais rien n’empêcherait d’y mettre des tranches de rosbif saignantes, se reprit-elle devant son air déçu. Vous ne voulez pas goûter mes crevettes, plutôt ?

Elle a réussi à lui refiler ses crevettes « presque » vivantes, préférant se réserver pour le dessert.

-Aimez-vous les enfants, charmante Zosma ? s’enquit Colin.

-Je les adore. Pas vous ?

Il partit d’un grand rire sonore

-Mon plus grand rêve serait d’avoir une descendance, nous manquons un peu de sang neuf, dans la famille, mouhahahahaha !

-Comme c’est curieux, avoir une descendance, c’était le rêve de mon ancêtre, Max Dubagne.

-Max… Du Bagne ?  Intéressant, souligna le comte. J’apprécie particulièrement les particules.

-Ben-oui, Dubagne ! Vous avez dû en entendre parler. On ne connaît que lui dans la région. C’est vrai qu’il était un peu particulier. Nous avons conservé son fantôme à la maison. Il veille sur sa descendance comme un véritable patriarche.

Bon, on va pas s’éterniser sur le malentendu. Elle a pas encore toutes les connaissances, Zosma. Elle fait des efforts pour lutter contre le langage SMS et les fautes de français volontaires, c’est déjà bien.

Toujours est-il qu’à la fin du repas, ils étaient, trrrrès proches, si vous voyez ce que je veux dire. Alors, aller me déterrer un épouvantail du fin fond de son champ, vous comprenez ma déception.

Ah-ben, tiens, parlons z’en des déceptions ! Maintenant qu’il a maigri et qu’il se trouve super canon, Merak a choisi son aspiration : l’amour ! Je m’étais réjoui trop vite, il nous la fait sa crise d’ado boutonneux. J’espère que ses parents vont lui faire la morale, qu’il se prenne pas pour le coq du village. On a eu assez de Zosma pour jeter l’opprobre sur la famille. Des baisers, tant qu’il en veut, mais que ça n’aille pas plus loin, sinon…

Sinon, qu’est-ce que je peux y faire, maintenant que je rentre plus chez eux ? Suffit qu’ils restent bien au chaud pour ne jamais croiser mon chemin. Va falloir qu’on se rebiffe. Ca rime à quoi de rester parqués dans le jardin ? On veut pouvoir aller PARTOUT !

Et je signe : le comité de libération des fantômes.

Et voilà ! Mizar est allé lui dire notre façon de penser.

Aaaah, ils croyaient s’être débarrassés de nous en vendant nos lits. Ben, ils se sont trompés. On est de retour, et plus virulents que jamais ! Avec toutes ces aspirations à la connaissance, on risque de faire plus d’heureux qu’à notre tour. Mais pour les toqués de l’amour, ça va saigner, comme dirait mon pote le vampire.

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23 août 2005 2 23 /08 /août /2005 00:00


AAAAHHHH !
C’est quoi ce machin ? Une chauve souris dans la maison, on aura tout vu !
Ah-bon, c’est que Zosma qui vole à son rendez-vous.
Hé-oui, parce que figurez-vous que Zosma a rejoint le monde des vampires. Finalement, le comte a supplanté le jardinier.
Que je vous raconte, comment tout ça est arrivé.

Faut jamais dire, fontaine, je ne boirai pas de ton eau. La preuve : Colin était tellement ravi de son rendez-vous avec Zosma, qu’il s’est pas contenté de lui apporter un énorme bouquet de roses, cette fois. Il est venu avec une énorme fontaine cachée dans un petit sac poubelle. Ca coûte, je sais pas combien, des fontaines comme ça, mais cher !
Comment vouliez-vous que Zosma résiste à une telle preuve d’amour ?

Alors, bien sûr, elle a invité son vampire pour le remercier. Et ça méritait bien un gros baiser, pas vrai ? Elle pouvait pas savoir qu’il en profiterait pour la mordre dans le cou. C’était sa manière à lui de lui prouver son attachement. Parce que, attention, il mord pas n’importe qui, faut déjà être dans ses petits papiers.

Remarquez, il a bien failli nous la faire crever. A-t-on idée de mordre à 6 h 58 ? L’a bonne mine d’être toujours en train de faire remarquer qu’il doit se sauver à cause du soleil, et de nous laisser NOTRE vampire, cuire sous les rayons.
On s’est empressés de lui acheter un cercueil flambant neuf, assorti à la baignoire folamour où ils s’étaient prélassés, une bonne partie de la nuit.
Et y z’avaient pas fait que de s’y prélasser, en plus !

La question qui se posait maintenant, c’était de savoir où stocker ce sacré cercueil. On allait quand même pas le laisser dans le jardin, pour que les voisins critiquent. C’est pas qu’on soit sensibles au qu’en dira-t-on. Ca se saurait ! Mais c’est pas la peine d’exposer ses petites misères non plus.

Alors, on lui a fait une place dans le garage. Meuh-non, pas au milieu du bric-à-brac. On a rangé ! Et tant qu’on y était, on a enlevé toutes les fenêtres. C’est pas la peine d’attirer les curieux. Surtout que -on sait pas pourquoi-, c’est toujours à la porte du garage que les livreurs se pointent. Sans doute qu’ils ont la flegme de grimper les quatre marches du perron.

Et puis, on a rentré la voiture d’Alpherg, qui va pas tarder à devenir la voiture de Zosma. Ca lui est plus utile qu’à lui. Elle a pas besoin de s’exposer à la brûlure du soleil pour s’engouffrer dans la voiture de police. Direct du cercueil capitonné au cercueil à roulettes.
Ah-mais, vous pensiez quand même pas qu’on allait l’entretenir à rien faire ? Déjà qu’elle peut pas faire grand chose de la journée, autant qu’elle bosse !

On avait déplacé le problème. Où allait-on mettre tout le bazar ? Ils ont construit une aile au pool house de la piscine. C’est là qu’enfin, Nathel a pu mettre le point final à ses connaissances. A défaut d’être le roi du homard, il est le grand chef des chocolats. Il avait juste à faire un pas pour remonter ses barres, et si des fois, il avait eu comme une envie de se distraire, il avait la piste de bowling, juste derrière lui.
Hé-oui, parce qu’on a un bowling maintenant. Une nouvelle lubie d’Alpherg !
Pour sa peine, il continuera à aller cueillir les simflouzes, ça lui fera les pieds.

Ca vous étonne pas que je râle pas pour la dépense du bowling ? Vous avouerez que comme truc inutilement cher, ça se pose un peu là ! Ben-non, je râle pas, parce que le jour de l’achat, Benjamin m’a fait une grande surprise. Une excellente surprise.
Depuis la mort de Samson, il passait son temps à crier sa douleur dans toute la maison. Au point que les autres commençaient à trouver qu’il en faisait un peu beaucoup.
-Tu arrêtes, avec tes sanglots, qu’est ce qu’on devrait dire, nous. C’était jamais que ton meilleur ami, pas ton père, ni ton grand-père, avait fini par s’impatienter Nathel, qui lui aussi avait bien du chagrin, mais n’en faisait profiter la maisonnée qu’en de rares occasions.

Mais z’enfin, toute bonne chose a une fin, et il lui a fallu retourner au boulot. Et là…
-Faut-il pulvériser ou intercepter le satellite ?
Hmmm ?
A votre avis ?
PUL-VE-RI-SER !!!
L’aurait répondu autre chose, j’aurais même pas attendu qu’il ait rempli ses barres pour l’étriper. Ah, que ça fait du bien au porte-monnaie, les 55 000 $ que l’armée lui a versés, en signe de reconnaissance éternelle. Eternelle, j’espère que non. J’aime bien qu’ils aient la mémoire courte, à l’armée.

Physiquement, Rigel a fini par s’arranger. C’est fou ce qu’une bonne coupe de cheveux peut vous changer un gamin ! Il arrête pas de rebattre les oreilles d’une vieille des maisons rona, qui était passée chez nous, par pur hasard, le jour de son anniversaire. Vous avez même dû vous demander ce qu’elle fichait là, celle-la.
Comme il n’a plus sa grand-mère, c’est elle qui lui en tient lieu. Il lui confie toutes ses petites misères et surtout ses petites joies.
-Je grandis bien, je travaille bien, je vais bientôt avoir 20/20, et j’ai même pas envie d’entrer à l’école privée. Je me trouve très bien à l’école publique. Pas comme Merak qui voudrait aller à l’université.
Pourvu, que ça dure !

Depuis la mort des grand-parents, Kérine a repris en main l’éducation de ses enfants. C’est elle qui a aidé Rigel à faire ses devoirs. L’aurait bien fait de lui apprendre aussi à les poser sur le bureau, on lieu qu’on soit obligés de le faire pour lui.
Sa mère a de grandes ambitions, tant pour lui que pour son frère. Si c’est pas lui qui demande à entrer à l’école privée, on peut compter sur Kérine, pour ne pas oublier.

Quand sa mère rentre du travail, Rigel n’oublie jamais de venir l’enlacer « amicalement » et elle se tient au courant de ses progrès.
-Tu as bien travaillé, mon bonhomme ? As-tu eu une bonne note, au moins ?
Comme si y avait besoin de le demander ! Elle a pas remarqué que ça passe pas inaperçu, les 20/20 ? S’il saute pas partout en poussant des cris de sioux, c’est que c’est pas encore pour aujourd’hui. Lui, c’est autre chose qui l’intéresse.
-Maman, pourquoi y a plus de fenêtres dans le garage ?
-Parce qu’il faut laisser Zosma se reposer. Elle craint la lumière du soleil depuis qu’elle est malade. Tu n’as pas remarqué comme elle est pâlotte ?
-Si, mais justement, le soleil, ça lui donnerait peut-être des couleurs.
-Non, mon chéri, le soleil lui est défendu. Elle pourrait en mourir, tu sais.
-C’est pour ça qu’elle s’habitue à dormir dans un cercueil ?


Dormir dans le cercueil, c’est l’obsession de Rigel. Faut drôlement surveiller. Pour peu qu’il soit encore dedans à 7 heures, le temps qu’il enjambe le truc-machin, Zosma pourrait bien se prendre un coup de soleil mortel, et on a encore besoin d’elle. Et pas QUE pour qu’elle complète ses barres.

Le comte Jourdan est devenu un habitué de la maison. Il passe souvent prendre des nouvelles de sa créature.
-Comment s’est passée votre journée, ma douce ? Vos collègues sont-ils compréhensifs ?
-Ils ont bien été un peu surpris quand je leur ai déclaré que je souhaitais travailler aux archives, au sous-sol, mais ils ont trouvé que j’avais l’air un peu malade…. RIGEL !!! Cesse d’écouter les conversations des grandes personnes !
Venez, cher Colin, nous serons mieux dans la chambre pour parler, à l’abri des oreilles indiscrètes, dit-elle en le précédant dans la chambre – bureau – nurserie.

Mmmmouais, les conversations ont bon dos.
A cette occasion, j’ai pu remarquer que le comte faisait preuve d’un goût plutôt douteux dans le choix de ses sous-vêtements. Serait pas vampire, serait un homme comme vous et moi.
Nan, faut pas charrier, jamais j’aurais choisi un caleçon comme ça, moi.

Voilà, ça y est, il l’a ramené son 20/20, Rigel. Il l’a claironné assez fort, tout le monde est au courant. Quand je disais que ça pouvait pas passer inaperçu !
En prime, il nous annoncé, tout fier, qu’il avait été engagé dans l’orchestre de l’école, en tant que percussionniste. En son temps, Nathel avait été remarqué pour ses talents à shooter dans le ballon et intégré dans l’équipe de foot. Notez, ils se font toujours remarquer pour une raison ou pour une autre, mais ils sortent tous du lot, mes descendants.
Mais-bon, c’est pas une raison pour pas le féliciter le gamin.

 

 

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22 août 2005 1 22 /08 /août /2005 00:00


Sélène se languissait au cimetière. Elle trouve que la vie de macchabée, c’est pas le paradis annoncé. Aussi a-t-elle décidé d’aller faire un petit pèlerinage dans son ancienne chambre. Elle a été plus que ravie de constater qu’ils avaient conservé le portrait qu’avait fait d’elle Samson, à l’époque où elle était encore la plus belle fille de Vipercanyon.


Elle errait, pleine de nostalgie, au premier étage, quand un bruit peu ragoûtant l’attira dans la salle de bain. Zosma s’y livrait à sa principale occupation : dégobiller dans les toilettes.
-Cette maison est une véritable porcherie, depuis que je ne suis plus là. Tu as vu ce que tu as fait ? Vole dans ton cercueil, et cesse de salir partout, sale vampire. Lui ordonna-t-elle, accompagnant sa remarque d’une grimace digne des cours de récréation. Elle n'avait même pas reconnu sa fille.


Mais Zosma n’avait cure de ses remarques acerbes. Elle fit rouler ses yeux rouges et montra ses canines pointues, ce qui eut pour effet de renvoyer Sélène au cimetière plus vite qu’elle n’en était sortie. De son vivant, elle n’avait jamais pu souffrir les vampires et la vision de Zosma dans cet état ne faisait rien pour arranger les choses.


Zosma passait le plus clair de son temps à roupiller dans son cercueil, et le plus sombre à étudier, la nuit venue. Elle ne cessait de penser à son comte, oubliant complètement que, sur un coup de tête, elle s’était fiancée à un épouvantail à moineaux.


Elle décida donc de l’inviter pour un rendez-vous, qui commença par une bataille d’oreillers comme ils semblent les apprécier. Je trouve ça d’un débile moi, ces batailles d’oreillers ! De notre temps, nous avions tout de même des façons plus saines de nous amuser que de martyriser les oreillers. N’est-ce pas, ma Jeanne ?

Le temps de se remettre de la bataille, le comte s’était évaporé. Zosma a perdu un temps fou à le chercher sur tout le terrain. Elle a fini par le découvrir au pool house, occupé à une partie de bowling. Je vous avertis, avoir un bowling à la maison, c’est pas un bon plan. Le bowling, ça attire les gogos, impossible des les faire décrocher de leurs quilles. Le temps du rendez-vous s’écoulait, le comte lançait ses boules, Zosma n’arrivait plus à lui caser le moindre mot. Pour comble de bonheur, Colin, oubliant que c’était de sa faute, n’apprécia pas de jouer tout seul.
-C’était un peu nul comme rendez-vous. Il vaudrait mieux ne plus nous revoir, lâcha-t-il en guise d’adieu.


Ne plus revoir son comte ? Il n’en était pas question. Aussitôt, Zosma crut bon de lui fixer un autre rendez-vous, en ville, cette fois. Il accepta avec empressement. Comme quoi… même les vampires manquent de suite dans les idées. 
Mais au moment de monter dans la voiture, madame je-sais-tout, l’appela sur son portable.
-Avec un polichinelle dans le tiroir, Zosma a obtenu trois jours de congés de maternité.
Elle apprenait qu’elle était enceinte, ça, on s’en doutait un peu, et, malheur de malheur, qu’elle ne pouvait pas honorer son rendez-vous. Colin ne le lui pardonnerait jamais. Et Zosma était bien malheureuse.


Heureusement, elle avait encore la possibilité d’user de l’énergiseur, grâce au point de nettoyage qu’elle avait acquis la veille et qui l’avait enchantée, tout comme la vision de Sélène s’enfuyant vers le cimetière.
Je sais pas si vous avez remarqué, mais, elle est aux petits oignons dans son garage. On lui a installé des WC, une douche, un mini frigo, un fauteuil acheté aux puces et une bibliothèque. Hé-oui, quand madame allait rendre visite aux toilettes familiales, elle ne se préoccupait pas de l’heure et elle avait bien failli mourir brûlée par le soleil.


Histoire de rentabiliser l’investissement, au lieu de la laisser toute la journée dans son cercueil, on lui a demandé d’étudier. Quand les besoins baissaient, un petit coup d’énergiseur et le tour était joué. Il était joué plusieurs fois par jour, parce que je peux vous dire qu’un vampire, c’est pas indiqué de lui demander de veiller le jour, même dans un garage sans fenêtres. En plus, on avait oublié la poubelle, et elle a encore failli passer l’arme à gauche en allant vider son paquet de biscuits dehors. C’est bien simple, pour la garder en vie, il ne fallait s’occuper que d’elle.


N’écoutant que son courage, elle appela Colin. Bien qu’il lui eut fait savoir qu’il ne voulait plus jamais entendre parler d’elle. Elle fut soulagée de l’entendre répondre.
-Bon, ça va pas me tuer de venir vous voir.
C’est vous dire si les relations étaient au plus bas.
Elle commença par s’excuser de lui avoir fait faux-bond.
-Colin, si vous saviez comme je regrette, mais j’avais une bonne raison.
-Une bonne raison pour me poser un lapin, à moi, le comte Colin Jourdan. Ca m’étonnerait ! Enfin, dites-toujours, j’aviserai.


Elle lui annonça qu’elle attendait un enfant, et qu’il allait bientôt être père.
-Un enfant ? Un petit vampirou-mignon ? Que ne l’avez-vous dit plus tôt ?
-J’ai essayé, mais vous refusiez de me parler. Vous étiez si remonté contre moi, expliqua-t-elle en s’excusant de nouveau pour le rendez-vous.
Puis elle tomba à ses genoux, lui jurant qu’elle n’aimait que lui et qu’elle aurait besoin de toute son attention pour mener à terme sa grossesse. Le comte se laissa convaincre. Il accepta de se laisser enlacer, embrasser, masser, câliner… bref, leurs affaires s’arrangeaient.


On en eut la confirmation lorsqu’il accepta, bon prince, de la rejoindre sur le lit et de se fendre d’un crac-crac.

Pendant que Zosma recollait les morceaux avec son comte, les autres ne perdaient pas leur temps. Nathel, par exemple, venait d’être nommé chef de staff, atteignant ainsi le sommet de sa carrière. Juste avant sa nomination, on avait testé son intégrité en lui proposant de commercialiser un médicament bidon. Mais il tint à lui faire subir des tests et conclut à son inefficacité. Il en fut récompensé par deux points de logique et deux points de charisme.


Sauf qu’ils auraient mieux été inspirés de lui donner une prime. Nathel n’en avait plus rien à faire des points de compétences. La veille, il avait accompli son rêve impossible de maîtriser toutes le compétences. Si seulement il avait pu faire cadeau des ses points supplémentaires à Benjamin, lui, il aurait apprécié. Mais... non.

Mérak commençait à faire le siège de ses parents pour aller à l’université. Sa mère, qui venait d’être nommée Maire de Vipercanyon n’arrivait pas à le raisonner, malgré des arguments en béton.
-Tu n’as pas besoin d’aller à l’université. Est ce que ça nous a empêchés de réussir notre carrière, ton père et moi ?
-Ouais, mais c’était de votre temps. A présent, il faut des diplômes, sans diplôme, pas de travail, ou alors des boulots minables. On passe pour des ringards, nous les Dubagne, à ne pas suivre de cursus universitaire.
-Des ringards ?! Raconte ça à d’autres, ton oncle idole du stade, ton père chef de staff, moi-même Maire, Benjamin général… tu en trouveras beaucoup des ringards comme ça, dans le coin.
Mais il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre et Mérak traînait une tête de martyre qui me démangeait de lui mettre des claques.


Avec toutes les peines du monde, Zosma arrivait au terme de sa grossesse.
Elle n’était pas tellement grosse, on se demandait si le futur vampire ne serait pas un peu malingre. Il faut dire qu’avec le nombre de fois où elle avait failli mourir, ça n’aurait surpris personne.


Surtout quand elle avait un besoin urgent de se mettre à l’abri, et qu’il y avait un petit malin, dans le genre de Benjamin, qui n’avait rien trouvé de plus confortable pour faire la sieste que son cercueil capitonné.
Toi, Benjamin, numérote tes abattis. T’as de la chance d’être encore loin d’avoir réalisé ton désir de connaissance.


Enfin, le grand jour s’annonça à grands cris de douleurs. Je devrais dire la grande nuit. Je me demande ce qui serait arrivé si elle avait décidé d’accoucher de jour. Elle nous sortit un petit Kaphir de couleur noire aux grands yeux gris-bleu. Encore heureux, il n’avait pas hérité des yeux rouges de son père.
Bon, un garçon, c’était pas trop la joie, on en avait déjà deux à caser. Mais on applaudit tout de même. On avait tellement craint pour lui, que c’était toujours bon à prendre.


Mais voilà-t-il pas qu’elle se remet à se tordre de douleur. Le comte aurait-il fait des heures supplémentaires au lit ? On se demandait où elle le cachait, mais il semblait bien qu’elle était sur le point de nous en pondre un deuxième.



C'est une fille, à la peau mate et aux yeux verts. Le choix du roi, comme on dit. Le comte aurait-il fait des heures supplémentaires au lit ? Elle l'a appelée Agéna.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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