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1 août 2005 1 01 /08 /août /2005 14:12

A la maison, ils avaient fait l’acquisition d’un billard, puisqu’il paraît qu’on peut décrocher une bourse rien qu’en tapant la boule. Je t’en fiche ! Farhid y a passé des heures et des heures, il réussissait des coups spéciaux comme la tasse ou le xylophone, il a pas vu la couleur de la bourse ! Peut-être qu’il aurait pas dû jouer seul ? Peut-être qu’il aurait fallu qu’il trouve une poire qu’ait rien d’autre à faire pour lui servir de partenaire ?


Une poire ? Tiens, au hasard : Benjamin !
Il rêve toujours de jouer du piano, mais personne ne tient à l’écouter. Alors, il va bouder dans le jardin en criant au génie méconnu.
Oui-ben, le génie, il se prendrait un petit satellite sur la tête, on s’en plaindrait pas vraiment. Mais qu’est ce qu’ils font les extra-terrestres au lieu de nous débarrasser des nuisances ?


Remarquez, je suis pas sympa avec Benjamin. Pas de ma faute s’il a le don de nous taper sur le système. Il nous ramène sa paye de général ponctuellement et comment on le récompense ? Hein ?
On lui donne à manger tout ce qu’il y a de plus pourri. On a le sourire quand on apprend qu’il souffre d’une maladie inconnue, on le perd quand on apprend qu’il est guéri, sans qu’on ait rien fait pour, ça je vous le garantis. Mais il est de bonne composition, faut le reconnaître. Il est toujours de bonne humeur, donc, à lui la corvée de cueillir les simflouzes ou d’arracher les mauvaises herbes,
Ah, il l’aura pas volé, son verre de cocktail avé l’ombrelle.


Parce que côté nuisance, y a pas que Benjamin. Anita, la nouvelle jardinière c’est pas le cadeau non plus. Au lieu de jardiner, elle se prend pour la reine de la musique country.
Dès qu’ils ont le dos tourné, elle se précipite sur la guitare. Pendant ce temps, les fleurs pourrissent, les arbustes poussent et les mauvaises herbes croissent. Pas moyen de la virer, elle se pointe toujours quand ils sont au boulot ou trop occupés pour la surveiller. Heureusement qu’on a Benjamin, finalement. Hé oui, Benjamin, c'est la Cendrillon des Dubagne.


Oui, bon, on a assez attendu, la bourse pour le billard et celle pour la danse, on a fait une croix dessus. L’aurait fallu s’y mettre au berceau. Les gosses avaient décroché la bourse du jeune entrepreneur, ils s’étaient jamais fait enlever par les extra-terrestres malgré les nuits passées au télescope, il était temps pour eux d’aller à l’université avant de devenir adultes.

 

A toute laideur, tout honneur. Khali fut la première à faire ses bagages.
En tant normal, j’aurais été ravi de ne plus voir sa sale tête, mais comme je passais autant de temps à l’Université qu’à la maison, et comme elle allait devoir rejoindre l’association, je me doutais que j’avais pas fini de la subir.
Les trois autres la suivirent de peu et ils allèrent s’installer dans une résidence en attendant de rejoindre l’association. Parce que, l’association affichait complet.

Elle avait commencé à se remplir de mes descendants, rien que mes descendants, mais pas encore tous mes descendants, ce qui ne saurait tarder.
Après la cousine Difda, Dirah avait fait entrer sa sœur Aïnitak.


Qui elle même avait introduit son autre sœur, Alhena


Aïnitak et Alhena, aussi, plaisaient beaucoup à Rigel, l’était temps qu’il termine ses études. Avec toutes ces aspirations amour plus belles les unes que les autres (je parle pas de Difda) qui partageaient sa vie, il ne savait plus où donner de la tête et du cœur.


Alhéna avait ramené sa sœur, Sheratan. Du côté des filles de Mahlaut, on affichait complet. Manquait plus que la cousine Eliah pour compléter le lot.
Tout ce petit monde se trouva réuni pour fêter la fin des études de Rigel. L’avait bien travaillé, le petiot : 20 amis, 20/20 à chaque examen : 2 points pour mon challenge. Le seul regret, c’est que l’association n’était pas encore assez riche pour qu’il rapporte 20 000 $. On aurait commencé plus tôt… mais bon, si les poules avaient des dents, et si ma tante en avait…

 

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28 juillet 2005 4 28 /07 /juillet /2005 17:08

Et donc, Kérine et Nathel attendaient avec impatience le retour du fils prodige.
JE SAIS qu’on dit le fils prodigue, mais encore heureux qu’il soit plus prodige que prodigue.
-Ah, Nathel, j’ai cru que ce jour n’arriverait jamais. Ces quatre années m’ont semblé durer des siècles, confiait Kérine à son mari.
-Mais tu es bien heureuse à présent, d’avoir comme fils le premier diplômé des Dubagne. Tu vas pouvoir en profiter. Ne le couve pas trop, il n’était qu’un ado boutonneux en partant, mais c’est un homme à présent, conseilla Nathel.
-Pour moi, il sera toujours mon tout-petit. Savoir qu’il va rentrer, c’est trop de bonheur, trop de bonheur répétait-elle inlassablement.


 

Sûr que c’était un homme à présent. Il allait pas tarder à leur prouver à quel point. A peine descendu du taxi qui le ramenait de l’université, il appela sa chère Karine et lui offrit une superbe bague de fiançailles qu’elle accepta avec empressement et lui proposa d’emménager. Elle s’inscrivit dans une tradition que je croyais révolue, rapportant 1 000 $ et un inventaire vide.
-Tu crois que tes parents vont m’accepter ? C’est peut-être aller un peu vite en besogne, s’inquiéta Karine. Mais Rigel lui assura que ses parents seraient ravis.
-Maman ne cessait de me demander si j’avais une petite amie. Elle a tellement hâte d’être grand-mère. Et papa… du moment que ça fait plaisir à maman.

 

 

 

 


Hélas, le bonheur de Kérine fut de courte durée. Elle avait eu raison de dire que c’était trop. Son fils lui avait tellement manqué, et il revenait, fiancé. Elle allait pouvoir être grand-mère, un désir qu’elle caressait depuis si longtemps.
Son cœur fatigué n’avait pas résisté à la tendresse qui l’étouffait.

 

 

 


 

 

 

Elle s’en alla sans faire de bruit, la faucheuse ne se dérangea même pas, elle se contenta de lui envoyer sa faux et le verre d’alcool du condamné sur fond de musique des îles.
Faudra que j’aille lui dire deux mots. Ca se fait pas des trucs comme ça.

 

 

 

 

 

 

Vous dire le chagrin de Nathel. Il n’avait vécu que pour rendre sa femme heureuse, lui faire oublier la mort de leur fils Merak et le départ de Rigel pour l’université. Si elle trouvait encore la force de sourire, c’était grâce à lui, à ses petites attentions, à ses baisers, à la manière qu’il avait de se moquer d’elle gentiment.
-Pleure pas, tu le reverras, ton fils !
Mais aujourd’hui, qui le consolerait, lui, de la mort de sa tendre épouse ?


Rien. Même l’annonce de la grossesse de Karine ne put l’arracher à sa dépression. Il ne se rasait plus, se laissait grossir, errait dans la maison comme un mort-vivant, n’espérant qu’une chose : la rejoindre. Partager sa mort comme il avait partagé sa vie.
Heureusement qu’il avait obtenu son désir à long terme, finalement, ça nous a évité le psy.

 

 

 

 

Rigel, quand il sut qu’il allait devenir père, tint à épouser sa promise. Il lancèrent des invitations.
Algéna et Farhid étaient sur la liste. Et Benjamin, de son côté avait racolé deux amis à lui qui s’incrustèrent durant la cérémonie et le repas qui suivit. Comme la mort de Kérine était encore très proche, les mariés choisirent (enfin choisirent, je me comprends) de s’habiller sobrement. Point de robe blanche ni de smoking, du tout les jours amélioré.
Le courant passa immédiatement entre Farhid et Karine.
Remarquez, Farhid, lui, dès qu’il voyait une jolie femme, le courant passait.


Ce fut tout de même une belle cérémonie. A part Nathel qui tirait une tête d’enterrement et les mariés qui dédaignèrent l’arche de mariage pour s’unir à côté du buffet. C’était bien la peine d’avoir déroulé le tapis rouge !


C’était pourtant le plus grand mariage qu’on eut jamais organisé chez nous : arche de mariage (pfff) ballons, fleurs, buffet, champagne et pièce montée. Rien ne manquait, sauf… l’ambiance.
Ben-oui, à cause de Nathel qui pleurait dans son assiette, personne n’osait avoir l’air de s’amuser. Ca valait bien le coup d’avoir fait des frais, on courait vers le désastre.

 

 

 

 

Heureusement, le champagne aida à détendre l’atmosphère. Avec un petit coup dans le nez, les invités commencèrent à trouver qu’après tout, c’était pas si mal, ce mariage.
-Comme c’est original, la mariée a la même robe que moi. C’est parce que vous êtes en deuil ? appuya bien lourdement la copine à Benjamin.
-Non, c’est parce qu’on aime bien se faire remarquer, rétorqua Rigel. Du moment qu’on donne du blé à moudre à la boite à ragots, y a pas plus heureux que nous.
-Wouarf, wouarf, ce qu’il est drôle. Un ban pour le marié, allez, tous avec moi : hip-hip-hip 
HOURRAH ! cria l’assemblée en faisant un tintamarre pas possible avec les flûtes.

 

 

 

 

Pendant qu’ils se dessaoulaient dans le bain à remous, trouvant à présent que c’était tellement original que c’était presque aussi beau que le mariage du prince Charles, Nathel avait le vin triste.
-Si seulement Kérine avait pu voir ça. Elle est partie trop vite, ça l’aurait rendue si fière, si heureuse de voir son fils réussir une fête inoubliable. Du jamais vu dans la famille. Et moi ? Pourquoi je suis encore là ? Que me reste-t-il à espérer ? Mon fils marié, un bébé à naître, je pourrais partir à présent, la descendance est assurée. J’ai fini de jouer, la partie ne m’intéresse plus. Mais c’est qu’il nous tirerait des larmes, l’animal.

 

 

 

 

Un mariage aussi original, comme dirait l’autre tache, ne pouvait pas se terminer de façon banale. Aussi ont-ils fait fort pour le final. Ils avaient commandé une limousine pour partir en voyage de noces. Mais au moment d’y grimper, la mariée s’est ravisée.
-Dans mon état, ce ne serait pas très prudent.
Rigel a eu beau lui démontrer par A + B qu’au contraire, ça lui ferait le plus grand bien, rien à faire.
-Nan-nan, je t’assure, tu n’as qu’à y aller tout seul, moi je préfère rester à la maison. Et puis, on ne peut pas abandonner ton père, tu as bien vu qu’il ne va pas très fort.
Rigel hésita bien un peu, mais zut, la limousine, le voyage de noces, tout ça avait coûté bonbon. Tant qu’à faire que de tout perdre, autant qu’un des deux en profite. Il s’est offert le voyage tout seul.
Et il a bien fait, pauvre petit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 juillet 2005 4 28 /07 /juillet /2005 14:59

Pourquoi je dis « pauvre petit » ? Attendez un peu, z’allez comprendre.

 

 

Sitôt rentré de son voyage, une grande discussion éclata entre les nouveaux-mariés. Karine voulait absolument trouver un emploi. Dans la police, tant qu’à faire, car elle rêvait de devenir ultra-sim. Une de plus ! Me demande ce qu’ils vont en faire de tous ces ultra-sims dans la police. Tu regardes les désirs à long terme, y a de l’ultra-sim à foison.
-Pourquoi tu voudrais travailler ? On est bien assez riches comme ça. Tu n’as pas fait d’études, tu seras payée avec un élastique. Je suis le chef de famille, c’est à moi d’assurer votre subsistance.
-Rigel, c’est quoi ce discours de macho ? J’ai besoin de m’épanouir dans un travail, je vais pas rester à la maison à récurer les casseroles. Et puis, tu ne gagnes pas tant que ça en tant que vedette de comédie musicale, riposta Karine. Mais Rigel n’en démordait pas.
-Tu paries que j’ai une promotion ? Il me manque deux points de physique, tu paries que je les ai ce soir ?


Quand un Dubagne veut quelque chose, c’est quelque chose ! Voilà qu’il se met à courir comme un dératé sur la machine. Ses barres baissaient dangereusement, il n’en tenait pas compte. Je suis allé le mettre en garde.
-Qu’est-ce que tu cherches ? A te crever ? Va te coucher, va. Demain, il fera jour. T’as tout le temps de les avoir tes barres de physique, y a pas le feu.

-Nan, j’ai parié que je les aurai ce soir, je les aurai ce soir. Il me manque un poil, après je pourrai me retaper à l’énergiseur. T’es gentil Max, mais c’est pas toi qui vas me dicter ce que j’ai à faire.
C’est ça les petits frimeurs qui sortent de l’université, ça croit tout savoir mieux que tout le monde. La voix de la sagesse ils ne veulent pas l’entendre.

Et voilà ce qui arrive aux enfants entêtés. Cet abruti de Laurent Marques, le paria du cimetière, est venu lui faire une frousse du diable alors qu’il s’apprêtait à monter sur son énergiseur. Et il est mort sur le coup, pauvre petit. Heureusement qu’il avait touché la récompense professionnelle, le robot qui sert à faire des opérations de chirurgie esthétique. Moi, ça me console.

Moi, oui, mais Nathel, c’est une autre histoire. C’est vrai qu’il a joué de malchance aussi : Deux fils, deux morts de frousse. Déjà qu’il était pas très brillant depuis la mort de Kérine, ça l’a achevé.Tiens, encore une bonne raison de pas cracher sur le désir à long terme. Je connais des psy qui vont pas tarder à pointer au chômage.

Le soir même, il appelait la mort à grands cris, elle lui a envoyé la faux et le cocktail, vi, et la musique des îles enregistrée aussi. J’avais pas eu le temps d’aller lui dire ce que je pensais de la façon dont elle sabotait le boulot. Et les vahinés ne valent pas mieux. Puisque la patronne n’est pas là, pourquoi se casser ?

Vous allez dire que j’ai pas de cœur.  Mais si, ça m’a fait de la peine de voir mourir Rigel. -Je parle pas de Nathel, il demandait que ça-. En plus au train où il était parti, je voyais bien Rigel réussir le désir impossible des 10 têtards. Maintenant, mes espoirs reposent sur Karine. J’espère qu’elle se remettra de la mort de son mari. Après tout, elle est encore jeune, et puis, avec l’élixir, elle peut le demeurer longtemps. En attendant, faut prendre soin d’elle. Elle l’aimait son Rigel, quoique… quoiqu’à y regarder de plus près, c’était quoi, cette crainte d’être « prise sur le fait ? ».

Fallait s’y attendre, avec toutes ces émotions, Karine accoucha avant terme. La première représentante de la 8ème génération prit le nom d’Ophélie. Elle ressemblait à son père, yeux bleux/verts  et cheveux blonds.

 

C’est toi qui vas être contente, ma Jeanne. Les gênes Marquès ont pris le pas sur ceux de Dubagne. Tu l’as tant souhaitée, cette fille qui te ressemble, je crois que ton désir va être exaucé.
-Tu veux que je te dise, Max ? C’est trop tard ! Ton challenge, ton fichu challenge, tu ne penses qu’à ça. Je n’ai plus qu’une hâte, qu’il se termine le plus vite possible. Enfin, tu trouveras le temps de te reposer, enfin, tu resteras à mes côtés. Tu passes ton temps entre la maison et l’université, c’est usant de te voir aller-venir, comme ça.
-Ah, oui, tiens, l’université, ça fait un moment que je n’y suis pas allé. Tu as bien fait de m’en parler.
-Tu ne changeras donc jamais !

 

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27 juillet 2005 3 27 /07 /juillet /2005 18:18

Raz-de-marée Dubagne à la résidence où Khali, Farhid, Zeneb, Phyllis et Kaphir ont retenu une chambre, en attendant de pouvoir rejoindre l’association. Ils sont tous excités comme des puces. Me demande s’ils sont là pour travailler ou pour faire la fiesta, mais ils sont là.  Dès leur arrivée, ils ont tiré au sort à qui demanderait à rejoindre Algéna en premier. Et devinez qui qu’a gagné.

C’est Khali ! La grande Khali, l’énorme Khali je devrais dire. Elle était déjà bien moche, mais le régime cantoche ne l’a pas arrangée. Ca ne sait pas se tenir, que voulez-vous, ça se dépêche de finir son assiette pour aller au rab. Ca n’a pas remarqué que le rab y en avait toujours. C’est comme le bout du tunnel dans ce challenge, on ne le voit jamais.
Ennnfin, au bout de quelques semaines, l’ogresse a appelé Algéna.
-Y aurait pas une petite place pour moi dans l’association ?
-Mais bien sûr, on n’attend que vous. Les autres ne viennent pas avec toi ?
-Nan, on a tiré à la courte-paille et c’est moi qui ai fumé la paille. Heu, je voulais dire tiré.Ca veut dire quoi, ce lapsus ?

-Tu devrais dire à ta soeur de faire attention, elle va s’attirer les foudres de l’entraîneur sportif. Elle ne sait pas comme il est pénible quand il se met en tête de prendre quelqu’un en mains. Lui a conseillé son amie Murielle Grellier, inscrite elle aussi sur la liste d’attente des postulants à l’association.
-Je pourrais peut-être aussi lui conseiller de changer de look, qu’est ce que tu en penses ? Ca ne lui va pas terrible, sa coiffure.
Je n’aurais pas dit mieux.

 

 

 















Elle connaît bien les lois du campus, la petite Grellier depuis le temps qu’elle se traîne en première année. En tous cas, elle avait dit vrai pour l’entraîneur, Daniel trucmuche a débarqué, vociférant comme un sergent-chef.
-Vous me ferez 50 pompes bande de tire-au-flanc, et que ça saute ! An-De, An-De !
-Sergent, heu, Daniel, ne perdez pas votre temps, si vous voulez, je serai son manager. Je vous promets qu’elle va faire du sport, a proposé timidement Algéna. Pourtant, timide, c’est pas son style, mais le Daniel l’impressionnait. Faut dire qu’il était impressionnant, il portait sur lui toute la bêtise de l’armée, son précédent métier. C’est vous dire s’il était chargé.
-Une forte tête ? Vous voulez tâter du mitard ?
Algéna a su trouver les mots pour le convaincre.
-Je respecte trop la discipline pour jouer les fortes têtes. C’est simplement que je pensais que votre temps était précieux. On voit bien que vous vous entraînez à mort. Quelle forme ! Quel physique ! Je peux toucher vos biceps ?  Mmmm, c’est du bé-ton !

Elle avait réussi à amadouer le cerbère. Il l’avait chargée de surveiller les progrès sportifs de Khali. C’est pas qu’elle y mettait tellement de bonne volonté, remarquez bien. Elle faisait une ou deux fois le parcours du combattant, et elle s’arrêtait net
-Ce n’est pas possible, ça pue trop. C’est quoi cette odeur de crotte ?
-Ah, ça, c’est le cadeau du jardinier de Dirah. Hein Dirah ? Explique-lui que depuis ton rendez-vous raté, les paquets de crottes enflammés ont disparus, mais que l’odeur est restée. C’est infect, mais choisis, c’est l’odeur ou c’est Daniel sur notre dos à longueur de journée.
Khali a choisi. Elle a réussi à perdre ses bourrelets en faisant un peu de sport tous les jours.

Après quoi, Algéna, décidément trop bonne, a essayé de retaper sa sœur. Y avait du travail, son fantôme de mère s’y était déjà cassées les dents de vampire.

 

 

 

 

Sur ses conseils, elle a rassemblé sa forêt de tresses en un chignon haut perché, mettant bien en valeur son nez. Le nez de Khali, c’est quelque chose… comment dirais-je ? Un pic ? Un promontoire ? Non, un vulgaire rocher, mais de taille, le rocher !

Bref, elle est moins moche, mais c’est pas encore ça.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des fois que vous le sauriez pas, chez Dubagne, on n’est  pas contents si on ne vit pas les uns sur les autres. Alors Khali s’est empressée d’introduire le coq Farhid dans la basse-cour. Il a fait des ravages le petit coq. Les gallinacés, c’est comme les gastéropodes, très prisés des damoiselles. Toutes ces aspirations amour de la précédente génération se pâmaient devant son beau corps musclé qu’il étalait sans vergogne en jouant des pectoraux. Il n’en décourageait aucune, mais il avait sa petite préférence. Et sa préférée, c’était Dirah. Me demandez pas pourquoi c’est toujours Dirah la préférée, c’est comme ça. Elle plaît à mes descendants, un point c’est tout.
 Remarquez, les autres ne font pas tapisserie. Tenez, voyez, Aïnitak, elle, elle plaît au professeur Lucas. Elle lui plaît même beaucoup. C’est d’ailleurs grâce au professeur qu’ils peuvent maintenant se déhancher devant une superbe chaîne-hi-fi. Un cadeau qu’il lui a fait au sortir d’un rendez-vous, qui s’était terminé devant un verre. Enfin, devant un verre… je me comprends.

 

 

 

 
C’est dans la dernière ligne droite de la 4ème année d’Algéna que la nouvelle du décès de Rigel est tombée. Tous les membres de l’association en ont été bouleversés. Pour sa fête de fin d’études, Algéna a souhaité la plus grande simplicité. Il n’était pas question de ballons, de buffet, ni de tralala. Ils ont tout de même trinqué à sa réussite, et Algéna a pris la parole.

 

-Cette réussite, Rigel, c’est à toi que je la dois. C’est grâce à tes efforts que notre association existe, c’est toi qui nous a montré la voie. Aussi, je propose qu’on l’appelle désormais l’association Rigel.Tout le monde a applaudi, et en essuyant une larme, Algéna a repris le chemin de la maison.

 

 

 

 

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26 juillet 2005 2 26 /07 /juillet /2005 13:47

A la maison, tous les fantômes, et moi en tête, se sont réunis pour protester. Durant mon absence, Karine avait fait disparaître la tombe de sa belle-mère. Elle l’avait placée dans son inventaire sous le prétexte que, s’agissant d’une tombe normale, avec une aspiration à la famille non réalisée, elle prenait de la place pour rien au cimetière, et que des fantômes, il y en avait déjà bien suffisamment pour traumatiser les vivants. Vous le croyez, ça ?

Et ce pauvre Nathel qui attendait que la mort les réunissent, était désespéré. Il errait comme une âme en peine dans la maison à la recherche des souvenirs de sa chère disparue. Il s’effondra devant le dernier tableau qu’elle avait esquissé avant de mourir.
-Pourquoi ? Pououourquoi ? C’est trop cruel, c’est trop injuste ! Rendez-moi ma Kérine, rendez-moi sa tombe.
Karine n’aurait-elle pas de cœur ? Elle n’entendait pas sa plainte, et nous nous demandions s’il convenait d’agir ou de laisser faire le temps. En tous cas, elle avait réussi à se mettre tous les fantômes de notre famille à dos.

 

C’est dans cette atmosphère d’ébullition spectrale qu’Algéna revint au foyer. Son premier travail fut de réparer l’ordinateur pour chercher du travail. Pour le moment, on ne lui proposait rien qui soit en rapport avec ses capacités. C’était bien la peine d’être diplômée pour se retrouver coincée dans un travail ordinaire. Elle accepta cependant un petit boulot dans les sciences en attendant de trouver mieux.
 

L’ingrate Karine ne portait pas le deuil. D’après elle, ça aurait traumatisé Ophélie. Elle avait décroché son travail dans la police et espérait toujours devenir ultra-sim. Je me demandais comment elle arriverait à concilier son désir d’avoir 10 enfants avec un travail aussi prenant.
C’est que je le connais, moi, le métier, c’est pas ce qu’on croit. Sûrement qu’il y aurait moins de prétendants au poste s’ils savaient ce que c’est tuant de voler au secours des Sims paranos qui crient au voleur et de jouer les hélicoptères pour suivre les bandits à la trace. Surtout quand les bandits, c’est LE cambrioleur qu’on n’a pas vu pointer son nez à Vipercanyon depuis que j’y avais été nommé agent de sécurité. C’est vous dire qu’il se planque tellement bien que les braves gens peuvent dormir tranquilles. Leurs valeurs ne craignent rien, il est terré chez lui, le voleur. Si tant est qu’il existe encore.

Les voisins, toujours contents de pouvoir mettre le nez dans nos affaires, avaient assurée la jeune veuve de leur soutien. Benoît Pasquier, qui revendiquait bien haut son statut d’écossais, était le plus empressé. J’aime pas le voir toucher à mon héritière. Karine ferait bien de se méfier, à défaut de voleur, on pourrait bien avoir affaire à un kidnappeur d’enfants. C’est pas que je me joue des films, dans d’autres quartiers, dans d’autres familles, on a déjà vu ça. Et avec notre fortune, ça pourrait donner des idées à plus d’un. Heureusement, l’instinct maternel a dû parler, elle lui a repris notre trésor des mains.
-Laissez, Benoît, c’est très gentil de vouloir porter le bébé, mais je dois lui donner le biberon.

Surtout qu’en cas de besoin, elle pouvait toujours compter sur l’aide de Benjamin. Si j’avais cru qu’un jour je me féliciterais de l’avoir à domicile, celui-la ! Mais dans cette période, il a vraiment assuré. D’abord, avec ses quatre jours de congés par semaine, il était pratiquement toujours à la maison, et d’autre part, étant en platine à vie, il pouvait user de l’énergiseur en veux-tu en voilà. Ils nous a évité les frais de nourrice. Et il était aux petits soins pour Ophélie. Me demande même s’il n’aurait pas aimé être aux petits soins pour sa mère, le vieux gars. Mais sur ce coup là, il a joué de malchance.

En apprenant le décès de Rigel, Farhid avait été bouleversé, comme tout le monde. Mais lui, il pensait à Karine avec laquelle il s’était tout de suite senti en affinités. Il s’échappa donc de l’université pour venir lui rendre une petite visite et l’assurer de son soutien, à son tour. Je voyais bien le manège, Karine l’avait accueilli comme le sauveur.
- Tu reviens vivre avec nous Farhid ?
-Ah-ben, c’est pas demain la veille, hein, Farhid ? Il faut qu’il poursuive ses études, et puis… il y a Dirah, hein Farhid ? insinua Algéna.
-Dirah ???
-Ben oui, Dirah, explique à Karine, que tu en pinces pour ta jolie cousine, mon petit Farhid.
Farhid se serait bien gardé d’en parler, mais puisque Algéna l’y poussait.
-Bah, elle me plaît bien, c’est sûr. Mais d’ici à faire ma vie avec elle… Je ne suis pas mûr pour le mariage. Et puis, on peut toujours changer d’idées, ce ne sont pas les jolies femmes qui manquent, lança-t-il en fixant intensément Karine dans les yeux.


Il arrive cependant que les amours nées à l’Université trouvent des prolongements dans la vraie vie. -Oui, pour moi, l’Université, c’est pas la vraie vie, c’est du temps de perdu, c’est tout. Mais puisqu’ils veulent tous y passer, et  puisqu’à présent il nous faut 14 récompenses, alors qu’on pensait avoir gagné notre point, ils y passent-.
Tout ça pour dire, que Daniel trucmuche, le juteux de service des sports, a débarqué dans notre rue un beau matin. Sous l’effet de la surprise, Algéna l’a accueilli en l’embrassant à pleine bouche.
-Daniel, Daniel, comme c’est gentil de venir me voir. Parle-moi des autres, ils ne donnent jamais de nouvelles. Comment vont-ils ? Et Khali ? Elle tient toujours la forme et pas les formes ?

 

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20 janvier 2005 4 20 /01 /janvier /2005 00:00

Fauché ? L'oncle d'Amérique a oublié de vous coucher sur son testament ?
Ne vous lamentez pas, vous aussi, vous pouvez devenir propriétaire.
Cette petite maison de banlieue ne vous coûtera que 15 198 $.
Si vous voulez la visiter, notre agent immobilier se fera un plaisir de vous transmettre d'autres photos.

La villa Marjolaine, pour ceux qui commencent à bien gagner leur croûte, est vendue au  prix dérisoire de : 31 787 $. Avouez, que c'est donné ! Vous pourrez même posséder une voiture, mais le garage... On ne peut pas y mettre la voiture car les anciens propriétaires envisageaient d'en faire un salon.
Oui, ben, on peut pas tout avoir !

Mazette, vous avez gagné le gros lot ? Vous souhaitez vous offrir cette petite merveille, qui coûte la bagatelle de 39 975 $ ? Ben, pour le prix, vous pourrez mettre votre voiture au garage !

Alors là... Si vous êtes riches à ne plus savoir quoi faire de votre argent, le Domaine vous attend, avec ses allures de petit château. Son prix ? 68 375 $. Mais à ce tarif là, vous pourrez piquer une tête dans la piscine.

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