A la maison, ils avaient fait l’acquisition d’un billard, puisqu’il paraît qu’on peut décrocher une bourse rien qu’en tapant la boule. Je t’en fiche ! Farhid y a passé des heures et des heures, il réussissait des coups spéciaux comme la tasse ou le xylophone, il a pas vu la couleur de la bourse ! Peut-être qu’il aurait pas dû jouer seul ? Peut-être qu’il aurait fallu qu’il trouve une poire qu’ait rien d’autre à faire pour lui servir de partenaire ?
Une poire ? Tiens, au hasard : Benjamin !
Il rêve toujours de jouer du piano, mais personne ne tient à l’écouter. Alors, il va bouder dans le jardin en criant au génie méconnu. Oui-ben, le génie, il se prendrait un petit satellite sur la tête, on s’en plaindrait pas vraiment. Mais qu’est ce qu’ils font les extra-terrestres au lieu de nous débarrasser des nuisances ?
Remarquez, je suis pas sympa avec Benjamin. Pas de ma faute s’il a le don de nous taper sur le système. Il nous ramène sa paye de général ponctuellement et comment on le récompense ? Hein ? Parce que côté nuisance, y a pas que Benjamin. Anita, la nouvelle jardinière c’est pas le cadeau non plus. Au lieu de jardiner, elle se prend pour la reine de la musique country.
On lui donne à manger tout ce qu’il y a de plus pourri. On a le sourire quand on apprend qu’il souffre d’une maladie inconnue, on le perd quand on apprend qu’il est guéri, sans qu’on ait rien fait pour, ça je vous le garantis. Mais il est de bonne composition, faut le reconnaître. Il est toujours de bonne humeur, donc, à lui la corvée de cueillir les simflouzes ou d’arracher les mauvaises herbes, Ah, il l’aura pas volé, son verre de cocktail avé l’ombrelle.
Dès qu’ils ont le dos tourné, elle se précipite sur la guitare. Pendant ce temps, les fleurs pourrissent, les arbustes poussent et les mauvaises herbes croissent. Pas moyen de la virer, elle se pointe toujours quand ils sont au boulot ou trop occupés pour la surveiller. Heureusement qu’on a Benjamin, finalement. Hé oui, Benjamin, c'est la Cendrillon des Dubagne.
Oui, bon, on a assez attendu, la bourse pour le billard et celle pour la danse, on a fait une croix dessus. L’aurait fallu s’y mettre au berceau. Les gosses avaient décroché la bourse du jeune entrepreneur, ils s’étaient jamais fait enlever par les extra-terrestres malgré les nuits passées au télescope, il était temps pour eux d’aller à l’université avant de devenir adultes.
A toute laideur, tout honneur. Khali fut la première à faire ses bagages.
En tant normal, j’aurais été ravi de ne plus voir sa sale tête, mais comme je passais autant de temps à l’Université qu’à la maison, et comme elle allait devoir rejoindre l’association, je me doutais que j’avais pas fini de la subir.
Les trois autres la suivirent de peu et ils allèrent s’installer dans une résidence en attendant de rejoindre l’association. Parce que, l’association affichait complet.
Elle avait commencé à se remplir de mes descendants, rien que mes descendants, mais pas encore tous mes descendants, ce qui ne saurait tarder.
Après la cousine Difda, Dirah avait fait entrer sa sœur Aïnitak.
Qui elle même avait introduit son autre sœur, Alhena
Aïnitak et Alhena, aussi, plaisaient beaucoup à Rigel, l’était temps qu’il termine ses études. Avec toutes ces aspirations amour plus belles les unes que les autres (je parle pas de Difda) qui partageaient sa vie, il ne savait plus où donner de la tête et du cœur.
Alhéna avait ramené sa sœur, Sheratan. Du côté des filles de Mahlaut, on affichait complet. Manquait plus que la cousine Eliah pour compléter le lot.
Tout ce petit monde se trouva réuni pour fêter la fin des études de Rigel. L’avait bien travaillé, le petiot : 20 amis, 20/20 à chaque examen : 2 points pour mon challenge. Le seul regret, c’est que l’association n’était pas encore assez riche pour qu’il rapporte 20 000 $. On aurait commencé plus tôt… mais bon, si les poules avaient des dents, et si ma tante en avait…